Chers amis ! 

Saint Paul s’adressant aux Corinthiens évoque leur consécration à Dieu. Par le baptême ils sont devenus le sanctuaire de DIEU. En bon juif, il leur enseigne une chose très importante pour le peuple juif : Sa consécration à Dieu.  

Ce qui est sacré, ce qui est saint, est avant tout ce qui est séparé, mis à part du commun des choses et voué à Dieu, la source de la sainteté. ‘’ Soyez saint car moi votre Dieu je suis saint ‘’. Tel est l’appel lancé au peuple de Dieu. La chose, la personne ou le peuple consacré devait observer la loi de sainteté, tout un ensemble des règles contenues dans le livre du lévitique. Le rapport entre sainteté et pureté est mis en avant. Le Christ remettra en cause la pratique de la pureté des juifs de son temps et insistera plus sur une pureté non pas seulement rituelle mais du cœur.  

La sainteté n’est donc plus seulement quelque chose à laquelle on accède en observant des règles de propretés rituelles uniquement. Elle est un don de Dieu qu’on reçoit et elle exige de cultiver la pureté du cœur et d’éviter les tentations. Si comme Jésus le dit en Marc 7,15 ‘’ ce qui rend impur c’est ce qui sort de l’homme,’’ le chrétien appelé par son baptême à la sainteté, reçoit cette exigence d’éviter ou de lutter contre les tentations car y succomber, c’est fragiliser la pureté du cœur : Ce qui rentre dans le ventre est éliminé mais ce qui entre dans le cœur le touche ou le transforme d’une manière ou d’une autre.  

C’est bientôt CARÊME. Nous pouvons exercer la garde des sens, cette prudence qui nous permet de ne pas succomber. Les tentations sont multiples et multiformes dans notre monde d’aujourd’hui et des outils et moyens pour les promouvoir sont nombreux, rendant le discernement difficile. Gardons en tête une parole du psalmiste : « Mets une garde à mes lèvres, Seigneur, veille au seuil de ma bouche. Ne laisse pas mon cœur pencher vers le mal. » Ps 140, 3,4                    

Abbé Elzéar Adounkpe +