Cette parole du Baptiste est comme la première annonce kérygmatique, plusieurs années avant celle des apôtres, le jour de la Pentecôte, qui ouvrit le cœur de trois mille personnes. Aujourd’hui, c’est nous qui devons savoir redire le kérygme, avec des mots compréhensibles par nos interlocuteurs et, si possible, avec le témoignage personnel de notre expérience du salut.
A la lecture du Pape François, comprenons mieux de quoi il s’agit : « La première annonce ou “kérygme” a un rôle fondamental, qui doit être au centre de l’activité évangélisatrice et de tout objectif de renouveau ecclésial. Le kérygme est trinitaire. C’est le feu de l’Esprit qui se donne sous forme de langues et nous fait croire en Jésus Christ, qui par sa mort et sa résurrection nous révèle et nous communique l’infinie miséricorde du Père. Sur la bouche du [disciple-missionnaire] revient toujours la première annonce : “Jésus Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer”. Quand nous disons que cette annonce est “la première”, cela ne veut pas dire qu’elle se trouve au début et qu’après elle est oubliée ou remplacée par d’autres contenus qui la dépassent. Elle est première au sens qualitatif, parce qu’elle est l’annonce principale, celle que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l’on doit toujours annoncer de nouveau. » (La joie de l’Evangile, n° 164)
N’ayant pas la place de recopier le numéro 165, je vous y renvoie. Cela dit, je prends conscience de l’urgence d’aider chacun à approfondir cette question. Nous y reviendrons certainement.
Abbé Bruno Bettoli +