Une seule foi eucharistique
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Une seule foi eucharistique

Dimanche dernier, la divine liturgie de saint Jean Chrysostome a été célébrée chez nous par un prêtre melkite – donc catholique – et je m’appuierai, pour la Fête-Dieu, sur cette toute récente expérience d’une liturgie plus que vénérable et si largement partagée en Orient par la plupart des Églises, aussi bien catholiques qu’orthodoxes.

N’étant pas spécialiste, je passerai inévitablement à côté de bien des éléments qu’il serait passionnant de présenter en lien avec l’unique foi eucharistique de l’Église mais que cela ne m’empêche pas d’évoquer ceux-ci.

Contrairement à l’usage occidental, le pain apporté sur l’autel puis transsubstantié et reçu en communion est un pain levé. L’impression gustative détonne avec celle de nos hosties.

Ajouté à cela, l’étonnant rit du Zéon consiste, avant la communion, à verser de l’eau bouillante dans le calice du précieux Sang tandis que le prêtre dit secrètement : « Ferveur de la foi, pleine du Saint-Esprit. » Le lien avec le sang et l’eau jaillis du côté du Christ est très parlant, la chaleur rappelant celle du corps d’un homme qui venait à peine de mourir mais aussi et surtout invitant à confesser l’union hypostatique de cet homme avec le Verbe vivifiant.

Enfin, la communion est uniquement donnée par intinction, le prêtre trempant le Corps du Christ dans le précieux Sang avant de le porter directement à la bouche des fidèles préalablement avertis : « Les choses saintes aux saints. […] Avec crainte de Dieu, foi et amour, approchez. »

Confessons donc à la suite du prêtre se préparant à communier : « Je crois aussi que Ceci-même est ton Corps immaculé, et Cela ton Sang précieux. »

Abbé Bruno Bettoli +