« La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme. » Ce verset a donné son nom au week-end que nous sommes appelés à vivre en cette fin d’octave de Pâques. Que souhaiter d’autre pour une paroisse ou pour n’importe quelle communauté ? Vient alors la véritable question : comment obtenir une telle unanimité des cœurs ?
Evidemment, cela ne se décrète pas et les régimes totalitaires qui essayent de faire illusion sont bien loin du compte. Cette unité ne peut pas venir de l’extérieur mais seulement de l’intérieur par une adhésion commune à un bien supérieur. Pour l’Eglise, il s’agit du Christ ressuscité, lui qui s’est rendu présent au milieu de ses Apôtres le soir même du dimanche de Pâques.
Tant que Thomas, « l’un des Douze », n’avait pas fait lui aussi l’expérience de la rencontre avec Jésus crucifié et revenu d’entre les morts, tant qu’il n’avait pas été lui aussi “miséricordié” par son Seigneur, il ne pouvait être « un seul cœur » avec les autres.
Ce collège des Douze, une fois pleinement reconstitué par l’élection de Matthias et animé par l’Esprit Saint que le Ressuscité est venu répandre sur lui, annoncera alors l’évangile de la réconciliation en offrant le signe d’une communauté profondément unie et fraternelle.
Quel autre chemin pour nous aujourd’hui que celui qu’initie notre rencontre personnelle avec le Christ : faire l’expérience de la miséricorde du Père, devenir disciple du Christ en même temps que frère des autres disciples et serviteur de tous, être brûlé du feu de la mission ?
Abbé Bruno Bettoli+
