Transmettre la foi reçue
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Chers amis, bonjour, 

Nous sommes habitués à voir dans l’Évangile le Christ choisir et envoyer ses disciples en mission. La première lecture de ce dimanche nous présente en mission d’évangélisation une deuxième génération de disciples après Jésus : Paul et Barnabé. Peut-être contemporains de Jésus, ils ne font pas partie du cercle restreint des Douze. Mais chacun adhéra à la foi en Jésus et partit évangéliser, notamment les païens, c’est-à-dire, les non juifs.  

On pourrait faire un schéma de l’itinéraire du voyage d’évangélisation de Paul et de Barnabé avec les villes traversées lors de ces voyages qui n’étaient pas de tout repos, mais plutôt de tous les dangers. Saint Paul résumera tous ces dangers en 2 Cor11, 23-27b: « Bien plus par les travaux, bien plus par les emprisonnements, infiniment plus par les coups. Souvent j’ai été à la mort. Cinq fois j’ai reçu des Juifs les 39 coups de fouet ; trois fois j’ai été battu de verges ; une fois lapidé ; trois fois j’ai fait naufrage. Il m’est arrivé de passer un jour et une nuit dans l’abîme ! Voyages sans nombre, dangers des 

rivières, dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer, dangers des faux frères ! Labeur et fatigue, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité ! »

Évangéliser n’était pas une sinécure. Aujourd’hui, si les réalités ne sont plus les mêmes, l’urgence de l’évangélisation est grande. L’urgence de se décentrer de soi, de résister à la  forte tentation de tout garder pour soi. La foi est un trésor qui vit et se multiplie seulement quand elle est transmise, offerte généreusement. Malgré cette liste de souffrances liées à l’annonce de la Bonne Nouvelle, Saint Paul dira aussi cette belle phrase : « Annoncer l’Évangile en effet n’est pas pour moi un titre de gloire; c’est une nécessité qui m’incombe ». (1Cor 9, 16) 

Abbé Elzéar Adounkpe +