Sur la miséricorde (4)
275 - Cellules paroissiales d’Evangélisation - Février 2016
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Logo miséricordeOn voit le Christ, Il a une auréole, Il porte un homme sur son dos, avec la devise : ‘’ Miséricordieux comme le Père’’. C’est une devise, une synthèse de l’année jubilaire tirée de l’Evangile de Saint  Luc, 6,36. On est invité à vivre à l’exemple  du Père qui nous demande  de ne pas juger ni condamner mais de pardonner et de donner l’amour et  le pardon sans mesure, je vous l’ai évoqué tout à l’heure.

L’explication officielle de l’Eglise, de Rome : c’est une petite somme théologique du thème de la Miséricorde.Le Fils se charge sur ses épaules l’homme égaré. En regardant de près, tout de suite j’ai pensé au Bon Samaritain, alors que   c’est plutôt un mélange de la brebis égarée et du Bon Samaritain. Il le met vraiment comme une brebis sur son dos, c’est le Bon Berger qui porte sa brebis sur son dos sauf que là, la brebis c’est l’humanité. C’est vraiment le mystère de la Rédemption, le Christ qui vient sauver l’humanité. C’est donc vraiment le Bon Pasteur qui se charge sur Lui de l’humanité. Au passage, c’est très intéressant dans l’histoire du bon Samaritain : vous savez comment Il le guérit : Il met de l’huile, du vin, et puis il confie à l’aubergiste l’homme blessé. Tous les Pères de l’Eglise disent : c’est le Christ qui va le confier à l’Eglise, qui est l’auberge, le temps qu’Il revienne, c’est-à-dire pour le temps de la terre, jusqu’au  retour de Dieu ; l’huile et le vin pour soigner la blessure, ce sont les sacrements, l’Eucharistie, le baptême, l’onction, c’est le Christ qui est là .C’est toujours assez beau de prendre conscience que c’est Lui, le Christ, le Bon Samaritain.

Un truc bizarre, si un jour vous regardez bien, c’est que sur les deux têtes, vous n’avez que trois yeux : il y a un œil commun à Jésus et à l’homme porté. C’est très étonnant, je n’ai jamais fait attention à cela. C’est pour montrer qu’il y a vraiment cette unité entre les deux. On pourrait presque dire : le Christ voit par les yeux d’Adam, et celui-ci, par les yeux du Christ. C’est Adam l’homme blessé, bien sûr, l’humanité pécheresse, mais en même temps, on est inséparable du Christ ; je trouve que c’est quelque chose de très fort. C’est vraiment le Christ, le Nouvel Adam,( parce que les deux hommes se ressemblent  étonnamment, le même visage,)qui vient prendre l’humanité et qui nous  redonne notre  dignité. Le tout dans la mandorle, l’amande qui est le signe de la gloire, c’est la mandorle qu’on voit souvent sur les chapiteaux et sur les tympans, c’est comme l’auréole, c’est la Gloire de Dieu qui enveloppe la scène, qui enveloppe la personne. Donc  on est vraiment dans l’histoire de la Gloire de Dieu qui se dévoile à travers la Miséricorde. Et , cela me parle un peu moins , on nous dit que les couleurs sont plus sombres ou plus claires , il y a une sorte de ‘’ sortie vers la Lumière ‘’( c’est un peu tiré par les cheveux…)mais il y a quand même quelque chose comme une sorte d’envoi à travers ce jeu de lumière , c’est qu’ on est envoyé pour vivre nous-mêmes  de cette Miséricorde de Dieu pour l’humanité. Le plus étonnant, c’est cette histoire de l’ancien Adam, l’homme pécheur, l’homme blessé, et du Nouvel Adam, le Christ, qui ne font qu’un et cette Miséricorde qui nous rapproche l’un de l’autre, pas d’une manière fusionnelle, ils  ne sont pas mélangés, mais une sorte de communion à tel point que le Christ voit par nous et nous sommes invités à voir par le Christ.