Serviteurs dans le Christ
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Après la parabole des ouvriers de la onzième heure il y a quinze jours et celle des deux fils dimanche dernier, voici celle des vignerons homicides. Leur point commun est cette vigne où l’homme est appelé à travailler, non comme propriétaire mais comme serviteur : ouvrier, fils ou gérant.

 

C’est avec cet arrière-fond que nous allons vivre l’ordination diaconale de notre frère, Florent Villedey.

 

Mais revenons à cette vigne. Elle représente certainement le Peuple de Dieu : Israël d’abord mais aussi l’Eglise et « tous les hommes [qui] sont appelés » à en « faire partie. » (Lumen Gentium, n° 13). Il est aussi question de vignerons à qui cette vigne est confiée. Ils auront, au « temps des fruits » à en « remettre le produit » à Dieu lui-même.

 

Si personne en Israël – en dehors du Christ – n’a été trouvé capable d’accomplir ce ministère, qui d’entre nous le serait ? Bien sûr, les candidats aux ordres sont choisis parmi « ceux qui, au jugement prudent de l’Évêque […], tout bien pesé, ont une foi intègre, sont animés par une intention droite, possèdent la science voulue, jouissent d’une bonne réputation et sont dotés de mœurs intègres [et] de vertus éprouvées. » (Droit canon, n° 1029) Pourtant, que nul d’entre nous, baptisé ou ordonné, ne s’estime par lui-même capable de « faire produire [les] fruits» attendus par Dieu. Conscients de nos péchés, considérons plutôt le seul Seigneur Jésus Christ. « La pierre qu’ont rejeté les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! »

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

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