« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »
">

Durant les semaines à venir, nous poursuivrons notre écoute de saint Marc : Jésus opère deux guérisons miraculeuses (13e dimanche per annum, année B), rencontre l’incrédulité des habitants de Nazareth (14e), envoie les Douze annoncer, comme lui, la proximité du Royaume (15e) et enseigne les foules qu’il voit comme des brebis sans berger (16e). Le dimanche suivant aurait logiquement été celui de la multiplica- tion des pains mais le lectionnaire en profite pour faire un petit détour par le quatrième évangile, précisément à partir de ce signe réalisé par Jésus qui multiplie les pains pour cinq mille hommes (17e) et prononce un long discours sur le mystère de sa personne et de l’Eucharistie qu’il instituera un jour en donnant sa vie au monde (du 18e au 21e).

Voyons l’attitude de la foule quand Jésus fait des miracles : elle s’amasse autour de lui au point de l’écraser (Mc 5, 31) ; les arrivants et les partants sont si nombreux que Jésus n’a même pas le temps de manger (6, 31) et la foule le précède jusqu’au désert (Mc 6, 34 et Jn 6, 10) où il accomplira le grand signe du pain partagé à tous. Au contraire, au terme du discours sur le Pain de Vie où Jésus annonce sa Passion, ses nombreux auditeurs et même ses disciples se mettent à récriminer contre lui (Jn 6, 61) et cessent de l’accompagner (v. 66).

Cet été, « ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude » (He 10, 25) : l’Eucharistie porte en elle la puissance de vie et de guérison du Christ ressuscité, nous appelant à suivre les pas du Crucifié et à entrer dans une communion de plus en plus profonde avec lui.

Abbé Bruno BETTOLI +