Quelqu’un frappe à notre porte
">

Dieu n’enfonce pas les portes. Ce n’est pas son genre.

 

En venant en ce monde, qui pourtant lui appartient, en venant même le sauver, il a voulu en recevoir le consentement auprès de la Vierge Marie.

 

Neuf mois plus tard, alors que l’empereur Auguste, s’en croyant le maître, avait voulu « recenser toute la terre », le Seigneur de l’univers fut couché « dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune ». Il ne força pas plus les portes du palais d’Hérode à Jérusalem que celles des habitants de Bethléem.

 

Trente ans plus tard, il avait avec Zachée la même manière de faire. Gardant l’initiative de s’approcher, poussé par l’impérieux désir « d’habiter parmi nous » (cf. Jn 1, 14), il n’entra pas chez le publicain sans avoir frappé à la porte de son coeur et en avoir reçu la joyeuse hospitalité : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison » (Lc 19, 5). Semblablement, il envoyait ses disiples « en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre » (Lc 10, 1) avec la consigne d’être surtout des messagers de paix et de ne jamais s’imposer (cf. Lc 9, 52- 56 ; 10, 10-11).

 

Deux mille ans plus tard, c’est encore ce qui se passe, au moyen d’une messe de Noël, d’une crèche, du témoignage d’un chrétien ou d’un frère dans le besoin. Jésus s’approche de votre coeur, ainsi qu’il l’a dit : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3, 20). Ne l’entendez-vous pas ?

 

Abbé Bruno Bettoli+