« Purifie-moi de mon offense. » (Ps 50, 4b)
">

Un jour, poussés par la jalousie, Miryam et Aaron critiquèrent leur frère Moïse (cf. Nb 12, 1-2) Après avoir dénoncé leur péché, le Seigneur« s’en alla. La nuée s’éloigna de la tente, et voici : Miryam était couverte d’une lèpre blanche comme de la neige » (vv. 9-10). A la prière de Moïse, elle sera purifiée et réintégrée.

 

Il est assez facile de comprendre comment la lèpre est dans la Bible une image du péché et particulièrement de ses conséquences. Comme toutes les maladies, on pensait qu’elle devait provenir d’un péché personnel. Même si Jésus enseignera à ses disciples que les choses ne sont pas si simples, un lien mystérieux demeure entre l’expérience universelle de la maladie et le péché des hommes.

 

Dans le cas de la lèpre, il existe en plus des éléments spécifiques qui nous parlent « du péché qui nous entrave si bien », comme dit l’Ecriture (He 12, 1), et qui nous “colle tellement à la peau”, si l’on ose l’expression. En atteignant la chair et en la rongeant, la lèpre défigure les hommes, ce que, en un sens, fait aussi le péché. De plus, on ne connaissait à l’époque aucun moyen d’en guérir et la guérison ne pouvait être attendue que de Dieu seul, tout comme le pardon des péchés. Evidemment, la lèpre est contagieuse, comme le mauvais exemple et aussi les effets invisibles du péché le plus caché. Enfin, l’exclusion du lépreux est encore une image des ruptures et des divisions occasionnées par le péché.

 

Mais Dieu soit loué : ce n’est pas de la lèpre que Jésus est venu nous sauver mais bien du péché !

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

Dominicales_881