Pour certaines solennités, lorsque la messe est célébrée la veille au soir, la liturgie prévoit des oraisons spéciales. Dans le cas de la Pentecôte, il y a même des lectures différentes et la possibilité de célébrer cette messe “en forme développée”, avec jusqu’à quatre lectures de l’Ancien Testament.

Pour aider ceux qui seront à cette messe aussi bien que pour que cela profite aussi à ceux qui n’y seront pas, je vais rapidement évoquer ces quatre lectures.

La première est le récit de la tour de Babel (Gn 11, 1-9) qui nous présente l’humanité qui cherche à s’élever jusqu’au ciel sans Dieu. Notre société moderne ressemble beaucoup à cela, même si elle ne sait pas très bien que ce ciel, c’est l’unité à laquelle nous aspirons, mais que nous n’atteindrons jamais sans la grâce de l’Esprit Saint.

Ensuite, la deuxième lecture est celle de l’alliance scellée sur le Sinaï (Ex 19, 3…20b) où Dieu faisait à Israël le don de l’ancienne loi pour le conduire miséricordieusement vers la sagesse et préparer lointainement l’alliance nouvelle et éternelle liée au commandement de l’amour.

Après cela, c’est la vision grandiose des ossements desséchés (Ez 37, 1-14). Si la loi n’avait pas le pouvoir d’affranchir du péché qui conduit à la mort, l’Esprit du Ressuscité viendrait relever et renouveler le peuple de Dieu.

Enfin, dans la prophétie de Joël (3, 1-5), nous reconnaissons la promesse qui s’accomplit depuis la Pentecôte. Que Dieu répande aujourd’hui son Esprit aussi bien sur ceux qui ont la charge de proclamer l’Evangile que sur qui, en l’écoutant, pourront à leur tour accueillir le salut.