Nouveau missel #9 : La prière universelle
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L’usage habituel de cette prière a été voulu par le Concile Vatican II : « La “prière commune”, ou “prière des fidèles”, sera rétablie après l’évangile et l’homélie, surtout les dimanches et fêtes de précepte, afin qu’avec la participation du peuple, on fasse des supplications pour la sainte Église, pour ceux qui détiennent l’autorité publique, pour ceux qui sont accablés de diverses détresses, et pour tous les hommes et le salut du monde entier. » (SC n° 53)

Le caractère universel de cette prière apparait immédiatement dans la demande des pères conciliaires mais sa dénomination nous apprend autre chose : cette supplication est celle du Peuple de Dieu qui vient d’entendre l’évangile et se trouve ainsi stimulé à « exercer la fonction de son sacerdoce baptismal » en « présentant à Dieu des prières pour le salut de tous. » (PGMR n° 69)

Le principal pôle de la prière universelle est celui de l’assemblée« Le peuple, debout, exprime sa supplication, soit par une invocation commune après chacune des intentions, soit par une prière silencieuse. » (PGMR n° 71)

Les deux autres pôles – celui du prêtre à son siège et celui du lecteur à l’ambon – ne sont qu’au service de cet essentiel qui se passe dans le cœur des fidèles« C’est au prêtre célébrant de diriger la prière, de son siège. Il l’introduit par une brève monition [et] la conclut par une oraison. [Les intentions] sobres, composées avec une sage liberté et en peu de mots […] sont dites de l’ambon […] par le diacre, un chantre, un lecteur ou un autre fidèle laïc. » (ibid.)

L’articulation entre ces trois pôles apparaît clairement dans la grande prière de l’Office de la Passion du Vendredi Saint.

Abbé Bruno Bettoli +