Nouveau missel #3 : “consubstantialem Patri”
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Depuis trois dimanches, nous récitons le symbole de Nicée-Constantinople dans sa nouvelle traduction. Il ne s’y trouve en réalité qu’un seul changement, dans cette partie du Credo où nous professons notre foi « en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu », confessant qu’il est « consubstantiel au Père » plutôt que « de même nature que [lui] ». Que disions-nous alors et que disons-nous désormais ?

De même nature, le Père et le Fils le sont effectivement, puisque le Seigneur, Jésus Christ, «est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu ». Précisons d’ailleurs que « l’Esprit Saint, qui est Seigneur » et qui « avec le Père et le Fils, reçoit même adoration et même gloire » est bien évidemment lui aussi de même nature: le Père est Dieu ; le Fils est Dieu ; l’Esprit Saint est Dieu.

Il n’était donc pas faux de dire que le Père et le Fils sont de même nature, mais il se trouve que ce n’est pas du tout ce que le symbole affirme ici. Ce qu’il dit, en effet, c’est que le Père et le Fils sont une seule substance, un seul être, un seul Dieu. Une fois encore, nous pourrions en dire autant de l’Esprit Saint puisqu’il est consubstantiel au Père et au Fils, mais cela n’a pas fait débat dans les premiers siècles, après qu’on avait déjà exprimé ce mystère en ce qui concerne les deux premières personnes de la Trinité.

La fidélité de la nouvelle traduction est donc non seulement au latin qui fait référence pour toutes les versions en langues vernaculaires, mais aussi au grec des premiers conciles et surtout à la Tradition millénaire de la foi des Apôtres et des Pères.

Abbé Bruno Bettoli +