DOMINICALE du Dimanche 26 mai 2024, Fête de la Sainte Trinité (Année B)
n° 1131

Après la Pentecôte, l’Église fête la Très Sainte Trinité, « mystère central de la foi et de la vie chrétienne » (CEC, n° 234). Avons-nous déjà pensé à cela ? Lisons donc ce qui suit cette affirmation et qui peut commencer à la justifier : ce mystère « est le mystère de Dieu en Lui-même. Il est donc la source de tous les autres mystères de la foi ; il est la lumière qui les illumine. Il est l’enseignement le plus fondamental et essentiel dans la “hiérarchie des vérités de foi” ».

Que ce terme de “mystère” ne nous décourage pas. Dans le vocabulaire chrétien, il ne s’agit ni d’une énigme insoluble, ni d’un problème de difficulté infinie ! Il s’agit d’une source de lumière pour l’intelligence et pour le cœur. Le mystère est toujours lié à la Révélation et donc à l’acte par lequel Dieu se donne et se fait connaître. Et comment évoquer cela sans justement parler de la Trinité ? Si Dieu était une solitude éternelle, enfermé dans sa grandeur inégalable et jalousement gardée, il pourrait à peine condescendre à nous envoyer une créature angélique qui nous dicterait peut-être un livre saint pour nous indiquer comment gagner un paradis duquel il serait d’ailleurs absent. Mais puisque Dieu est en lui-même communion d’amour, il n’a d’autre désir que de nous y accueillir. Pour cela, il vient jusqu’à nous par son Fils et dans l’Esprit, se livrant aux créatures qu’il a voulues “capables de lui”, dans la vérité et dans l’amour.

Ainsi, la théologie, le “discours sur Dieu”, trouve son ultime synthèse en un seul mot, dont le sens se trouve dans le cœur de Jésus et la grâce pour le dire dans le souffle de l’Esprit : « “Abba !”, c’est-à-dire : Père ! »

 Abbé Bruno Bettoli +