Marie, formée par les prophètes
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Chers frères et sœurs,

Ce dimanche, dans le livret de la Grâce mat’, se trouvait un texte de Mgr Follo et l’on m’a proposé qu’il soit intégré à l’enseignement de cette semaine. Il en sera la partie principale. Voici donc :

« La fête de l’Immaculée Conception qui précède immédiatement le deuxième dimanche de l’Avent (note : c’était le cas en 2018 quand ce texte a été écrit), nous permet d’affirmer que ce n’est pas seulement Jean Baptiste qui a préparé la voie au Messie. C’est d’abord et surtout Marie, vierge et immaculée dès sa conception, c’est celle qui de la manière la plus élevée et la plus généreuse a fait en sorte que le chemin vers le Seigneur soit aplani d’une manière définitive en “écrasant la tête du serpent”.

Lorsque les voies de Dieu semblent difficiles, perdantes, par rapport à celles que l’apparence et la grosse caisse assourdissante des médias nous fait paraître bonnes, belles et désirables, n’oublions pas que Marie est prête à accourir vers nous, comme chez Elisabeth, pour nous apporter le réconfort et la joie, pour nous aider à redresser nos chemins parfois tortueux. Apprenons de Marie, à aplanir les chemins sur lesquels nous pouvons nous diriger vers le bien, avec le bien et pour le bien.

« La rencontre avec le Christ, porté vers nous par Marie comme elle l’a porté jusqu’à sa cousine Elisabeth, nous permet de demander à la Vierge Marie, qui a accueilli et gardé en son cœur le Fils de Dieu, de recevoir et de conserver dans notre cœur Jésus, ce “flot incessant d’amour” fait chair.

« La grâce du ‘oui’ de Marie, qui se joint à notre fragile ‘oui’, “transforme la terre en un autel et tout le travail de l’homme devient une offrande de louange” (hymne de louange), de joie et de mission. Ce n’est pas facile, mais c’est merveilleux de dire ce ‘oui’ qui est contraire à ce qu’on appelle le bon sens commun. Il y a deux mille ans, à Nazareth, comme partout dans le monde juif, il y avait des péchés considérés comme les plus grands : l’idolâtrie (= infidélité à Dieu) et l’adultère (= infidélité à son mari). Marie, avec son oui à l’ange, ‘trahit’ son mari et dit qu’elle a conçu le Fils de Dieu. Marie s’est abandonnée en toute confiance à Dieu, et Dieu s’est ‘abandonné’ à elle en devenant “le fruit de ses entrailles”. La vierge Marie accepta tout de Dieu, devint la Mère de Jésus, et prit la vérité entre ses bras.

« Mais cet abandon total de Marie au vrai Dieu a permis un vrai Noël, selon la bonne volonté de Dieu Alors préparons-nous à dire, à Noël : “Jésus est né”, mais avec moins de sentimentalisme, conscients de ce que cela signifie de dire ‘oui’ à Dieu et de ce que cela implique. Marie dit ‘oui’ : “J’ai confiance en toi, Seigneur, tu me défendras et tu me conduiras.” Faisons de même afin qu’il se passe en nous ce qui s’est passé pour Marie : “Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous.” »

Voilà pour ce texte que je complète avec quelques réflexions dans le peu de temps qu’il me reste. Comme les deuxièmes et troisièmes dimanches de l’Avent se passent avec le dernier prophète, Jean Baptiste, je propose d’évoquer comment certaines prophéties de l’Ancien Testament ont parlé du Messie à venir en faisant allusion à sa mère.

 Dans l’ordre de la Bible, la première d’entre elles est dite par Dieu lui-même au serpent tout de suite après qu’il a fait chuter nos premiers parents :

« Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon » (Gn 3, 15).

Beaucoup d’autres textes font attendre la naissance du Sauveur et qui dit naissance, dit nécessairement une mère. Je pense à la bénédiction de Jacob sur Juda (Gn 49, 10), la prophétie de Nathan à David (2S 7, 11c-16) et l’annonce du Messie, « rameau

[qui]

sortira de la souche de Jessé » (Is 11, 1).

Surtout, je ne dois pas manquer de vous citer le signe annoncé par Isaïe au roi Acaz devant un péril qui n’était que militaire : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous) » (Is 7, 14). Ainsi beaucoup en Israël attendaient qu’enfante « celle qui doit enfanter » (Mi 5, 2).

En contemplant Marie immaculée, la fille d’Israël qui devait devenir la mère du Christ, je vous bénis.

Acte de foi

Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que tu m’as révélées et que tu nous enseignes par ta Sainte Église, parce que tu ne peux ni te tromper ni nous tromper.

Questions au choix pour la réflexion commune

Qu’est-ce qui me touche dans ce texte de Mgr Follo ? Qu’est-ce que je voudrais approfondir ?

De quel abandon à Dieu suis-je capable ? Dans quelles situations est-ce que cela a (ou aurait) été nécessaire pour moi ?

Tant de textes à propos du Messie parlent de sa naissance à venir. Espérance, attente, part d’inconnu, … : quelles sont pour moi les résonances d’une naissance ? Noël approche à grands pas. Qu’ai-je commencé à faire pour m’y préparer ?