Le mot du père
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Nous voilà lancé dans cette belle aventure de la semaine de jeûne !

Toucher à la nourriture, c’est toucher à notre essentiel, à ce qui est notre moteur… pour choisir le Christ comme la source de notre vie. Le remettre à la première place !

C’est aussi un formidable moyen d’ouverture du cœur et de force dans le combat spirituel.

L’évocation du jeûne fait souvent peur! En fait, nous jeûnons naturellement toutes les nuits sans nous en rendre compte…  Certes, c’est un effort… mais il est à vivre dans la foi.

Le jeûne est un appel de Dieu que nous retrouvons aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. Jésus l’a vécu et nous invite à mettre toute notre confiance dans cette démarche. Après l’échec de guérison par les apôtres, Il leur dit:

“Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.” Mt 17,21

Effort à vivre aussi dans la joie !:

“Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent.”Mt6,16

Attention, cette semaine n’est pas l’occasion de tester un nouveau régime… ou de viser un idéal spirituel. C’est un chemin d’humilité et d’écoute du Seigneur.

Ce n’est donc pas un moyen de prouver quoi que ce soit au Seigneur, à soi-même ou aux autres… ni de faire pression sur Lui !… Vérifions bien notre motivation !

Notre jeûne est porté par la prière de toute la communauté. C’est sa force d’être ainsi relié les uns aux autres dans la communion des saints. Chacun dans sa démarche propre, nous voulons avancer ensemble dans ce chemin de carême.

Enfin, notre jeûne est communion avec les plus faibles, les plus petits. Expérimenter sa limite, sa fragilité, me rend solidaire des blessés de la vie, des personnes en détresse. Notre effort est voulu et libre, nous l’unissons au Christ pour que Sa Miséricorde rejaillisse sur tous.

« Le jeûne est sans nul doute utile au bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une “thérapie” spirituelle pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu ». Benoit XVI

Il nous faudra beaucoup boire – plus que sa soif – ( « Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche Toi mon Dieu » Ps 41 et veiller à ne pas exagérer les conduites sportives durant ces jours : pas de footing donc mais plutôt de la marche !

Le jeûne se terminera le samedi 11 mars, par un temps d’action de grâce à Mamré, à 09h. Temps de louange, de témoignage, et de petit déjeuner festif.

Merci à chacun d’apporter quelques douceurs (sans excès !) la paroisse se chargera du thé et du café…

Que ce temps de jeûne, de prière  et de partage dynamise notre début de carême et nous donne la joie de nous laisser habiter par le Christ.

 

Père Ronan Dyèvre+