L’adoration (2) – Etre présent à La Présence
239 - Cellules paroissiales d’évangélisation - 2014
">

Lorsqu’on vient adorer Jésus au Saint-Sacrement, la première chose à faire, est de se mettre en présence de Jésus qui est réellement là.

Jean-Paul II disait :’’Nous sommes face au Christ réellement présent sous une apparence simple et matérielle : Christ Pain, Christ Vin, véritable nourriture et véritable boisson pour l’Homme qui a soif et faim d’infini.’’

Il est donc important et même essentiel au début de toute adoration de se tourner résolument et avec détermination vers le Christ, Dieu avec nous, Emmanuel. Il est là présent dans l’Hostie.

 

Il convient de le faire avec le corps et avec l’âme, notre attitude extérieure (être à genou, prosternation, profonde inclination) Tous ces gestes sont là pour nous aider à élancer notre cœur, à nous projeter dans les bras du Christ qui est là, devant nous. Gestes du corps mais aussi paroles, paroles intérieures. Pouvoir tout Lui dire : ‘’Jésus, je crois que tu es là, merci d’être là, merci de ton amour, je t’aime. Je viens t’épier pour me laisser regarder et enseigner par Toi.

 

L’adoration c’est d’abord ce face à face avec Jésus. C’est un acte d’amour et de foi en sa Présence.

Tout l’enjeu de l’adoration, de ce démarrage dans l’adoration c’est bien de se décentrer de soi.

Souvent nous sommes là à partir de nos soucis, de notre vie, de ce qui nous entoure de ce monde !

 

Il faut d’abord commencer par regarder le Christ, lui parler de ce qu’Il EST, de ce que j’ai découvert de Lui, Lui parler de notre admiration , de sa beauté, de sa douceur.

 

Sainte Elisabeth de la Trinité disait : « C’est bien le même que les bienheureux contemplent dans la clarté, et que nous adorons dans la foi. Nous sommes là, comme les anges qui contemplent l’infinie beauté de Dieu, comme tous les saints dans la Gloire. »

 

Et bien nous sommes là aussi à le contempler, à l’adorer. Dans ce face à face, dans ce décentrement de soi, il faut aussi parler avec ses mots, pauvres mots.

Accepter de ne pas être parfait, de ne pas avoir de grands élans mystiques, des grandes réflexions théologiques. C’est tellement peu important ! L’essentiel est bien d’être en sa présence. Alors acceptons d’être des pauvres, des pauvres devant le Christ. Mais surtout n’ayons pas un regard négatif sur nous.

Osons être véritablement et pauvrement en sa présence. Un peu comme Marie-Madelaine qui est là aux pieds du Seigneur à écouter sa Parole. Elle sait bien qu’elle est toute pauvre, qu’elle est pécheresse. Et elle est là et elle contemple son visage, son regard, son sourire.

Jésus est le même au Saint Sacrement. Mettons-nous tout simplement à ses pieds. Comme Marie-Madelaine, dans la joie d’être avec lui.

 

Enfin, toujours dans cette mise en présence, demandons au Seigneur de faire son œuvre en vous.

Un artiste Divin, un sculpteur Divin qui dégage de la pierre l’œuvre, le chef-d’œuvre qui va sortir. Nous sommes là comme la pierre, et l’artiste divin va nous travailler, travailler notre cœur. Oui, dites eu Seigneur que vous êtes là pour qu’il puisse travailler en vous.

 

Enfin cette présence qui n’est pas une présence passive, nous ne sommes pas dans le quiétisme où il ne faudrait ne rien faire, il y a bien à fixer notre regard sur Lui. Voyez le péché, les images du péché c’est la flèche qui est détournée, qui part à côté ! Eh bien oui, Ne nous détournons pas du Christ. Soyons bien fixé sur son cœur, sur sa présence.

Alors ça demande un effort, c’est vrai ! Un effort pour sortir de soi, un effort pour mettre des mots, un effort pour laisser le Seigneur agir en nous, un effort pour ne pas nous détourner. Lorsque je me rends compte que je pars de côté, je le re-choisis, je me retourne vers Lui.

 

Voilà, que ce temps d’adoration soit la Joie d’être présent à celui qui est infiniment présent à nous.

 

Père Ronan Dyèvre