La messe (1) – La place centrale de la messe
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Chers membres des cellules,

 

Comme cela m’a été suggéré, j’entreprends cette semaine de commencer à vous parler de la messe.

 

Votre participation aux cellules paroissiales d’évangélisation est normalement accompagnée d’une heure hebdomadaire d’adoration eucharistique. Evidemment, nous sommes tous en chemin et il est possible que tel ou tel n’ait pas encore pris cet engagement, surtout ceux qui viennent de rejoindre les cellules. Et puis, je n’ignore pas que toute nos situations de vie sont très variées. Il revient donc à chacun de discerner pour lui-même ce qui est juste en demandant sa lumière et sa force à l’Esprit Saint.

 

Je viens d’évoquer l’adoration eucharistique parce qu’elle suppose nécessairement la célébration de la messe sur laquelle je compte donc vous proposer une série d’enseignements. En faisant le lien entre la messe et l’adoration, je voudrais tout de suite dire que l’adoration est pour la messe plus que la messe pour l’adoration. Bien sûr, il faut une messe pour consacrer une hostie qui restera dans le tabernacle et pourra être exposée pour un temps d’adoration mais c’est bien la messe qui est le « sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne » (Vatican II, Lumen Gentium, constitution dogmatique sur l’Eglise, n° 11 §1). L’adoration eucharistique n’est qu’une partie de la messe, qui prépare les fidèles à y participer ou bien les aide à la prolonger.

 

Puisque j’ai évoqué la fidélité à un temps hebdomadaire d’adoration, je ne peux en arriver à la messe sans dire – même trop rapidement – que les chrétiens ont reçu le commandement de participer chaque dimanche (ou samedi soir) à la célébration de la messe, ainsi qu’aux jours de précepte, qui sont en France au nombre de quatre : l’Ascension, l’Assomption, la Toussaint et la Nativité. Cette question pourra faire l’objet d’un futur enseignement, si vous le désirez. Aussi, je me contente cette fois de citer trois passages de l’Ecriture : « Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier » (Ex 20, 8). Les premiers chrétiens « étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières » (Ac 2, 42). « Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude, mais encourageons-nous, d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour du Seigneur » (He 10, 25). Plus que le rappel des commandements, j’espère que ce parcours que nous entreprenons leur permettra, s’ils en ont besoin, de trouver les raisons d’une grande fidélité à ce rendez-vous donné par le Seigneur à son Eglise et à chacun d’entre nous.

 

Dans le peu de temps qu’il me reste, je voudrais vous redire combien, parmi les sept sacrements, celui de l’Eucharistie tient la première place ou plutôt la place centrale. A vrai dire, il a partout sa place et cela tient au fait bien précis que si l’on peut dire que les six autres sacrements sont des cadeaux de Jésus, l’Eucharistie n’est pas un cadeau de Jésus mais elle est Jésus lui-même. On peut dire que l’Eucharistie est en premier, tout comme le baptême puisque le modèle du baptême est celui d’un adulte, unissant Baptême, Confirmation et Eucharistie, le Baptême n’ayant de sens que pour conduire à une vie de communion au Seigneur, ce qui se réalise dans l’Eucharistie. Il est facile de voir comment le sacrement de Pénitence et de Réconciliation est en vue du sacrement de l’Eucharistie et permet d’y participer totalement, jusqu’à la sainte Communion. Il apparaît aussi que l’Eucharistie est au centre parce qu’elle est reliée aux autres sacrements – Mariage, Ordre et Onction des malades – qui peuvent se célébrer à l’intérieur d’une messe et qui n’ont de sens qu’en étant reliés à la messe : les époux, le diacre, le prêtre, l’évêque et le fidèle dans l’angoisse de la maladie reçoivent les grâces nécessaires pour vivre leur état par leur fidèle participation à la messe. Enfin, la messe est au terme parce qu’elle est le Viatique, la vraie nourriture pour le passage de la mort, l’agonisant recevant d’abord l’Onction des malades et enfin, s’il le peut encore, la sainte Communion.

 

Soyons toujours émerveillés et reconnaissants pour cet immense don qu’est l’Eucharistie, source et jaillissement de toute grâce. Pour que vous restiez dans cet émerveillement, je vous bénis.