La Confession (3) – Comment et Quand ?
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Chers membres des cellules,

Après avoir réfléchi sur notre péché et sur la réconciliation accomplie en Jésus Christ, je vous propose de regarder l’ensemble de la célébration. Certains ont besoin d’être rassurés et restent éloignés de ce sacrement tout simplement pour ne pas avoir l’air bête devant le prêtre.

La première chose à faire est bien sûr de se préparer dans la prière, de préférence avec l’aide de la Parole de Dieu et de l’Esprit Saint. Le plus important n’est pas l’examen de conscience mais l’attitude théologale : se mettre devant Dieu, devant sa bonté et par amour pour lui, entrer dans une sincère contrition de ses péchés. Nous reviendrons sur ces notions dans les prochains enseignements.

Concernant la célébration proprement dite, elle est une liturgie et l’Eglise nous donne quelques repères, même si une grande liberté est en fait possible. Le pénitent se rend auprès du prêtre qui est normalement dans un confessionnal (celui-ci est encouragé par le droit canon, même si nos pratiques courantes empêchent beaucoup de personnes d’en éprouver les avantages).

 Il commence par demander la bénédiction : « Bénissez-moi, mon Père, parce que j’ai péché. » En la recevant, il se signe. Il est possible de se présenter brièvement si certains éléments sont susceptibles d’être utiles au confesseur, par exemple en fonction du contenu de l’aveu en signalant que l’on est marié ou célibataire.

 Il est bien utile de dire aussi à quand remonte la dernière confession. Vous comprenez bien qu’entre une semaine, un mois, un an ou quarante ans, cela vaut le coup de préciser.

Vient alors le moment de l’aveu. Je ne m’y étends pas car j’y reviendrai la semaine prochaine.

Ensuite, le confesseur dira quelques paroles pour éclairer le pénitent et faire grandir sa conscience ou son désir de conversion. Il demandera une précision s’il le juge nécessaire, en évitant d’être intrusif. Des conseils de sa part pourront aider à avancer ou à progresser. Il termine en indiquant une pénitence qui sera à faire par le pénitent après la réception du sacrement. Nous en reparlerons.

Juste avant de recevoir l’absolution, le pénitent récite un acte de contrition ou le Notre Père.

 J’indiquerai prochainement le très beau texte de la prière d’absolution qui se reçoit à la fin avec un beau signe de croix.

 Le prêtre pourra conclure en disant : « Allez en paix. » Ce à quoi le pénitent répondra : « Béni soit Dieu, maintenant et toujours. » Ayant quitté le prêtre, il aura profit à prier au moins quelques instants en rendant grâce, avant d’accomplir dès que possible la pénitence reçue.

Avant de conclure, je voudrais vous dire un mot sur le moment d’aller se confesser. Celui-ci est venu à coup sûr quand nous avons conscience d’avoir commis une faute grave (le plus souvent contre le troisième ou le sixième commandements), même si l’on pense que les impulsions de la sensibilité ou les passions ont pu réduire le caractère volontaire et libre de la faute (cf. CEC 1860).

Lorsque la matière est grave, il me semble qu’on ne peut que recommander d’avoir recours au soutien de la grâce sacramentelle. Cependant, il serait bien dommage de se priver de cette grâce sous prétexte que l’on pense assez paisiblement être en état de grâce.

 Même si les fautes vénielles peuvent être absoutes par un sincère repentir présenté à Dieu dans la prière et la pénitence, la confession et l’absolution sacramentelles confèrent une aide aussi précieuse qu’irremplaçable dans notre chemin de conversion.

Il n’y a pas d’autre règle que de confesser au moins une fois l’an les fautes graves dont on a conscience (mais pourquoi attendre un an sans communier comme jadis où l’on faisait ses Pâques ?). Cependant, on peut recommander une confession mensuelle ou au moins avant les grandes fêtes : Noël, Pâques, la Saint-Pierre et Saint-Paul, l’Assomption et la Toussaint.

Chacun fera vite l’expérience que des confessions plus fréquentes rendent l’examen de conscience plus aisé et conduisent à de réels progrès, si ce n’est en vertu, au moins en humilité, en confiance dans la miséricorde divine et en amour reconnaissant envers le Seigneur.

En demandant à Dieu que chacun d’entre vous vive les bienfaits de ce sacrement, je vous bénis.