« Je les ai envoyés dans le monde »
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Que ce soit au cours du dernier repas (6e et 7e dimanche de Pâques) ou bien juste avant son ascension (Ascension), Jésus envisage son départ et, dans cette perspective, il envoie ses disciples en mission : mission – et commandement – de l’amour (6e dimanche), mission « d’être ses témoins » (Ascension), les « témoins de sa résurrection » (7e dimanche). Ce faisant, il institue clairement l’Eglise qui, « par nature, […] est missionnaire » (Vatican II, décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise, n° 2).
D’aucuns font mine de ne pas voir cela, se rassemblant volontiers derrière la citation devenue célèbre d’Alfred Loisy : « Jésus annonçait le Royaume, et c’est l’Église qui est venue. » Simplement, ce que cache cette phrase, c’est que si l’Eglise est venue, c’est parce que c’est le Ressuscité qui l’a voulu, comme en témoignent les Actes des Apôtres : « Il fut enlevé au ciel, après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu’il avait choisis. C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ; il leur en a donné bien des preuves, puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu et leur a parlé du royaume de Dieu » qu’ils allaient à leur tour devoir annoncer.
Pour cela, l’Eglise a besoin non seulement de ce mandat missionnaire mais surtout des multiples secours de la grâce que le Seigneur a promis : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins […] jusqu’aux extrémités de la terre. »
A l’approche de la Pentecôte, préparons donc nos cœurs à l’effusion de l’Esprit.

Abbé Bruno Bettoli+

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