« Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi. »
Comment ne pas entendre la plainte que présente Jésus en citant le prophète Isaïe ? Dans la lumière de la foi, nous savons qu’il ne s’agit pas d’un amer déversement de ressentiment contre nous mais de l’amour de Dieu qui n’a d’autre désir que celui de nous combler et qui rencontre l’obstacle au mieux de notre trop grande indifférence.
En ce premier dimanche de septembre, à la veille de la rentrée scolaire des enfants qui marque aussi le début d’une nouvelle année pastorale, recevons l’invitation à entrer dans une relation personnelle avec Dieu. Cette relation pourra porter du fruit dans notre vie et la remplir d’une joie profonde dans la mesure où nous acceptons de nous y livrer vraiment. C’est pour cela que l’Esprit Saint nous a été donné, lui qui est le souffle intérieur de toute relation et d’abord de celle avec notre Père des cieux.
Des moyens s’ouvrent devant nous comme une proposition, au printemps prochain, d’une préparation à l’effusion de l’Esprit Saint. Mais n’oublions pas les moyens plus ordinaires comme la prière (petite école d’adoration pendant l’avent), les sacrements (pourquoi se priver des grâces de la confirmation ou de la confession), la formation chrétienne (MOOC accompagné à l’automne), la charité active ou l’expérience stimulante des cellules paroissiales d’évangélisation.
En Jésus-Christ, le cœur de Dieu s’est fait si proche de nous : comment pourrions-nous maintenir encore le nôtre à distance et ne pas le lui présenter pour qu’il le guérisse lui-même ?
Abbé Bruno Bettoli+
