“Il n’a été que “oui” (2co 1,19)
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En écoutant la petite parabole donnée par le Maître, nous sommes bien obligés de reconnaître que nos cœurs sont partagés. Combien de fois avons-nous dit “oui” à Dieu en décidant de faire le bien ou de renoncer à tel mal et avons finalement failli à notre parole ? Le bien nous attire et nous pouvons être convaincu qu’il faut le pratiquer pour aller sur le chemin de la Vie. En le considérant au fond de notre cœur, éclairé par l’exemple du Christ et des saints, nous le choisissons mais nous revenons sans cesse au même constat que saint Paul : « Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délvrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ? » (Rm 7, 22-24 ; à lire depuis le verset 14)

La réponse, l’Apôtre la connaît ; les Romains et nous aussi : c’est le Christ ! Car il « n’a pas été “oui et non” ; il n’a été que “oui”. Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur “oui” dans sa personne. Aussi est-ce par le Christ que nous disons à Dieu notre “amen”, notre “oui”, pour sa gloire. » (2Co 1, 19-20) En s’incarnant, en résistant à Satan au désert, en instituant l’Eucharistie, en priant dans l’angoisse à Gethsémani, en remettant son esprit sur la croix comme à tous les autres instants de sa vie humaine, il n’a été que “oui” à son Père.

Par sa sainte humanité, nous avons reçu la grâce de la conversion : pardon pour le passé et libération pour l’à-venir.

P. Bruno BETTOLI +