Garder la foi
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Chers amis,

Nous sommes entrés dans le carême, temps fort de préparation spirituelle à travers, notamment, la prière, le jeûne et l’aumône. Ces trois piliers du carême prennent leur vrai sens lorsqu’ils sont vécus dans la foi. Si la prière est perçue et comprise comme une parole adressée à Dieu, le jeûne et l’aumône peuvent, quant à eux, ne pas avoir forcement de référence au divin. Mais une chose est sûre : le chrétien ne peut vivre son temps de carême de manière fructueuse sans vivre ces trois piliers dans une dimension de foi. Et en ce sens la prière n’est plus un monologue ou un soliloque, l’aumône, une charité que l’on fait au pauvre et le jeûne, une privation de nourriture. Une phrase revient souvent quand le carême arrive : ‘’on peut jeûner de plein de choses, mais pas forcement de nourriture’’. Et si nous la changions ensemble et disions plutôt : ‘’en plus de toutes ces choses dont on peut jeûner, on peut aussi jeûner de nourriture’’ ? Ne pas être affamé certes, mais jeûner vraiment ! Pour ceux qui le peuvent et en demandent la grâce.  

La foi est un peu comme le domaine de définition de tous les efforts à faire pendant le carême. En fait, elle définit la vie de tout chrétien. Renforcée par le souvenir des merveilles de Dieu, elle impacte profondément le présent et constitue un vrai rempart contre les tentations du monde. Elle est le cadre où l’homme obtient les réponses à ses questions, ses attentes et ses espérances.  

Vivons donc ce temps de carême dans la foi, mais aussi l’espérance de la charité, et laissons chaque fois retentir en notre cœur l’appel du Saint-Père pour le carême de cette année : “ne nous lassons pas de faire du bien”. 

Abbé Elzéar Adounkpe +