Chers amis, bonjour !  

L’année pastorale tire à sa fin. Après les premiers déjà partis, beaucoup se préparent pour les vacances. Certains aussi resteront sur place et feront des allers-retours. Le Seigneur marche avec chacun de nous et nous précède. Il nous envoie aussi en mission pour témoigner de Lui là où nous serons.  

Cet envoi ‘’deux par deux en avant de lui’’ pourrait nous parler après cette année où nous avons connu plusieurs évènements marquants, notamment le synode. Être envoyé deux par deux peut signifier beaucoup de choses. Déjà qu’on est appelé individuellement, mais que la mission qui suit l’appel nous met en contact et même en collaboration avec d’autres appelés. La prise de conscience qu’on n’est pas seul à être appelé, conduit à l’humilité et le respect de l’appel et de la mission des autres. On peut aussi comprendre que la mission reçue ne doit pas être remplie égoïstement en se repliant sur soi, ou en utilisant les autres appelés pour la réussir. C’est un appel à marcher ensemble, se donner la main ou se tenir par la main. Le chiffre “deux’’ ne dit peut-être pas assez la communion. Le chiffre ‘’trois’’ en revanche, le dit bien. L’appel du Christ contient en lui une exigence de vie réelle ou de pensée avec les autres appelés. Il y a une unité à exprimer. Envoyés deux à deux, leur mission a besoin de l’expression de cette unité. Mais celle-ci ne peut vraiment se réaliser sans une communion profonde des deux appelés avec le Christ, source de l’appel et maitre de la mission, le Christ qui fait trois avec les deux appelés. 

C’est une chance d’être appelé, une chance de recevoir une mission, mais un devoir de la remplir dans la fidélité à l’esprit de celui qui a appelé et envoyé en mission. Croire en Jésus, s’engager pour Lui, est certes une affaire personnelle, mais qui ne peut nier la relation à l’autre. Le Christ m’a appelé, mais il en a appelé aussi beaucoup d’autres dont il a besoin autant que moi. Cet envoi ‘’deux par deux’’ n’est pas anodin.  

Abbé Elzéar Adounkpe +