« Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons »

Chers amis !
La réponse de Jésus à la Samaritaine

qui demande le vrai lieu où adorer Dieu est un conseil précieux pour tout exercice de théologie et toute pratique religieuse : ne pas emprisonner DIEU dans nos vues humaines. Prétendre connaître vraiment Dieu de manière absolue et partant de là décider de comment il veut être adoré, est une attitude qui peut conduire à une cruelle désillusion.

Dans la série Vikings, Floki, un fervent adorateur des dieux de la mythologie nordique fait une démarche spirituelle. Il va à la recherche des dieux dans une grotte supposée être leur résidence. Après mille et une péripéties, il arrive au cœur de la grotte et que voit-il planté devant lui ? Une croix. Symbole païen pour lui qui n’a pas hésité un instant à offrir le prêtre chrétien Athelstan en sacrifice pour ces dieux païens. Cruelle désillusion !!!

‘’Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.’’ En parlant ainsi à la Samaritaine, Jésus sait de quoi il parle, même si lui- même est contesté par les tenants de la religion en Israël. Tout discours sur Dieu est d’un enjeu capital pour l’homme. C’est pour cela qu’il doit être fait avec humilité comme toute adoration. Dieu n’est pas une chasse gardée, un bien privé.

Mais nous aujourd’hui savons-nous qui nous adorons ? Un artiste africain a fait un chant dont le titre est ‘’ le bon dieu est une femme.’’ Jean Luc Marion, auteur catholique français, né à Meudon, a travaillé sur la possibilité de penser Dieu autrement, sans la catégorie de l’être. Notre connaissance de Dieu sera toujours limitée car Dieu est « un donné » qui nous échappera toujours : il est l’Indéfinissable. C’est pour cela, qu’en tenant un discours sur Dieu, ou en montrant aux gens comment l’adorer, il faut de la mesure, de la charité, de l’humilité pour ne pas verser dans un travers commun : Prendre la place de Dieu quand on parle de lui ou quand on invite les gens à l’adorer

Dans notre parcours de Carême, en cherchant le Seigneur, nous pouvons déjà rencontrer en nous la part intime de LUI. La connaissance de Dieu marche avec l’humilité et la charité.

Abbé Elzéar Adounkpe+