Deux fois valent mieux qu’une
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Comment comptez-vous les jours du carême : avec les dimanches – en vous disant qu’évidemment chaque “dimanche de carême” fait partie du carême comme leur nom l’indique – ou bien sans eux – en arguant que « le dimanche, c’est pas carême » ? Aujourd’hui, la seconde manière est plus souvent retenue… mais ne me dites pas que c’est parce que nous tenons à nos “avantages acquis” qui nous autorisent à faire une pause dans nos efforts de pénitence quasi-surhumains.
Bref, avec ce second comput, le quarantième jour est le samedi saint, le jour du silence du tombeau, le sabbat qui semble devoir être le mot de la fin de la belle histoire de Jésus de Nazareth. Il était mort maintenant et venait d’être déposé dans « un tombeau neuf » qui se trouvait tout près de « l’endroit où il avait été crucifié ».
En fait, nous finissons exactement au même point d’arrivée avec la première manière de compter. Dans ce cas, le quarantième jour est le dimanche des Rameaux et de la Passion. Le plus long évangile de l’année se termine au même moment : une pierre a été roulée « contre l’entrée du tombeau ». Il n’y a plus rien à voir. Il n’y a surtout plus rien à espérer.
Ainsi l’Eglise conduit ses enfants au seuil de Pâques : la lumière apparaîtra dans la nuit, un cri de joie déchirera le silence de la mort, la célébration de la Résurrection du Seigneur ravivera la seule espérance qui ne déçoit pas. Une première fois ce dimanche avec tous et une seconde fois grâce au triduum pascal si nous le pouvons, que l’Esprit nous prépare à accueillir la Pâque du Seigneur !

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

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