Des choses que nous savons et une que nous ne savons pas
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La parabole du jugement dernier est porteuse de nombreux enseignements. Comme dans la vision de Daniel (7,13-14) où « un Fils d’homme » doit recevoir sur « toutes les nations […] une royauté qui ne sera pas détruite », nous comprenons que tous les hommes, sans exception, seront rassemblés devant le Christ « Roi ».

 

Ce sera alors un jugement universel et la séparation des hommes en deux groupes. Les premiers recevront « en héritage le Royaume préparé pour [eux] depuis la fondation du monde » et nous pouvons sans hésitation reconnaître en eux « les saints du Très-Haut qui recevront la royauté et la posséderont pour toute l’éternité » (Dn 7,18). Ceux de l’autre groupe, au contraire, seront réprouvés par le « Roi » et iront « dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges ».

 

Il nous faut ici être très attentifs aux mots choisis par Jésus car ils nous apprennent que s’il y aura des sorts très différents pour les uns et pour les autres, il n’y a cependant, du côté de Dieu, qu’une seule prédestination pour toute l’humanité : partager la royauté du Christ. La damnation ne pourra donc être que du fait de chacun, parce qu’il aura délibérément rejeté le merveilleux projet divin.

 

Heureusement, nous savons comment exercer déjà cette royauté promise, notamment par les oeuvres de miséricorde, tandis que le jugement, même sur nous mêmes, nous échappe complètement. Cela, nous savons que nous ne le savons pas. La seule chose à faire en attendant est de servir le Christ Roi dans les « plus petits de [ses] frères »

 

Abbé Bruno Bettoli+

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