Demeurer dans le Seigneur
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Chers amis !

Après l’image du bon berger, nous méditons ce dimanche sur l’image de la vigne. Plante séculaire et millénaire dont le fruit donne l’inestimable boisson ‘’qui réjouit le cœur de l’homme’’ Ps 104,15, la vigne symboliserait l’automne, la fécondité, l’ivresse, la fureur, la solidarité ou la joie. La Bible dit qu’elle fut plantée par Noé qui le premier a joui de son fruit et s’en est enivré. Le vin est une boisson qui marque le quotidien et la vie du peuple d’Israël. On mesure donc bien la grande importance de la vigne pour le juif mais encore aujourd’hui pour tout français. On pourrait dire pour coller au sens que le Christ veut donner à la vigne que celle-ci est la vie. Quand il dit : ‘’Je suis la vigne et vous êtes les sarments ‘’, il reprend autrement une autre parole qui sert de ligne de conduite dans la vie spirituelle : ‘’sans moi vous ne pouvez rien faire.’’ Il rappelle ainsi l’importance de la relation avec lui.

Le chrétien est une personne configurée au Christ. Qu’il soit Paul précédemment persécuteur ou Barnabé ou les autres disciples de première heure du Christ, toute sa vie son action prend sens et lumière dans la qualité de sa communion avec le Christ. C’est une réalité dont chacun fait l’expérience selon son degré d’ouverture au Christ ou à la grâce de Dieu. La grâce est la sève qui irrigue le tronc de la vigne et nourrit les sarments. Notre vie prend sens et lumière lorsqu’elle est conduite et illuminée par le Christ. D’où l’urgence d’aller à l’école de l’abandon à la grâce de Dieu. Je suis souvent impressionné par les personnes aveugles qui se déplacent toutes seules ou sont guidées par un chien. Elles nous donnent une autre image de la confiance ou de la communion. Comment faire confiance à Dieu si je ne fais pas déjà confiance à l’homme ? Si j’accueille la réalité de ma personne, donc de mes limites et j’accepte qu’avec le Christ tout m’est donné et est à ma portée, demeurer en lui devient plus facile.

Abbé Elzéar ADOUNKPE +