Les disciples de Jésus ont vécu des moments absolument stupéfiants la semaine de la Passion de Jésus. Au scandale de la croix, qu’ils n’avaient pas encore fini de digérer, ont succédé les étonnantes apparitions du Crucifié mort sur la croix et déposé dans une tombe scellée. On peut à peine imaginer combien de sentiments partagés les ont traversés. Leur Maitre leur apparaitra plusieurs fois, d’abord séparément puis ensemble. La résurrection du Christ, même si elle n’est pas un fait scientifique, fut un évènement moteur et fondateur de la foi chrétienne. Les personnes qui ont rencontré le Ressuscité étaient transformées, et par leur vie et leur message, elles ont apporté à ceux qu’elles rencontraient quelque chose qui les a transformés eux aussi à leur tour : la foi ! La foi en Jésus.  

Croire ! Qu’est-ce donc ? Croire Dieu, croire à Dieu, croire en Dieu… La foi, c’est adhérer, s’engager. La question de la foi aujourd’hui se pose d’une manière nouvelle. C’est très interpellateur de voir comment l’homme de notre temps court après des spiritualités nouvelles et venues d’ailleurs au même moment qu’il pourfend et dédaigne la foi chrétienne. On peut dire sans se tromper que malgré l’essor des sciences à tous les niveaux, avec toutes les retombées positives sur la capacité de l’homme de prendre en main son destin, le besoin de DIEU ou, à tout le moins, le besoin de croire, demeure vif encore aujourd’hui. Descartes, dans sa première règle disait : ” Ne recevoir aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle “. La raison est un outil précieux et utile mais elle a des limites. C’est en ce moment qu’intervient la foi. 

Croire, ce n’est pas être déraisonnable. C’est être raisonnable deux fois. Adhérer à une vérité vue autant par l’esprit que le cœur.  

Abbé Elzéar Adounkpe +