Comment annoncer l’Evangile ? avec Evangelii Nuntiandi (2)
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Chers membres des cellules,

Poursuivons ensemble la réflexion sur l’évangélisation et faisons-le avec le pape Paul VI. Dans son exhortation apostolique sur l’annonce de l’Évangile, du 8 décembre 1975, il commence par tourner notre regard vers Jésus et nous rappelle quelques-unes de ses paroles : « Il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » ou encore, en annonçant la prophétie d’Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. »

L’Évangile nous montre Jésus itinérant, passant de ville en ville et apportant à tous – d’abord aux plus pauvres – la joyeuse annonce de l’accomplissement des promesses et de l’Alliance. Toute sa vie est unifiée par cette mission : sa venue dans le monde, ses miracles, ses paroles, jusqu’à l’ultime témoignage rendu à Jérusalem, sa présence au milieu des disciples après la résurrection et leur envoie en mission. Ainsi, Jésus n’a pas seulement un message. Il est lui-même le message. Il est, en personne, l’évangile de Dieu. C’est pourquoi il est le tout premier et le plus grand évangélisateur et il l’a été jusqu’au bout, jusqu’à la perfection, jusqu’au sacrifice de sa vie.

Le Christ annonce d’abord le règne de son Père, ce règne que les disciples doivent rechercher plus que toute autre chose, tout étant relativisé devant lui. Jésus n’a cessé de parler du Royaume de Dieu, d’indiquer comment y entrer, d’en exposer la loi, d’en annoncer désormais la présence et la proximité, de décrire sa croissance, d’appeler à la vigilance et à la fidélité jusqu’à son avènement définitif.

Le message de Jésus est ensuite un message de salut, car ce règne de Dieu est pour la libération de tout ce qui opprime l’homme, et surtout du péché et de Satan. Il annonce et apporte la joie d’être connu de Dieu et de le connaître, d’être aimé de Dieu et de l’aimer, de s’abandonner à lui. Il vient restaurer en l’homme la capacité à suivre les commandements, revenant au projet initial de Dieu, avant le péché. Il annonce la nécessité pour cela de son rejet, de ses souffrances, de sa mort et de sa résurrection. Pleinement réalisé en sa propre personne, le royaume de Dieu est alors offert à tous ceux qui croiront, devant croître dans le monde jusqu’à son avènement glorieux.

Ce règne et ce salut, tout homme peut les recevoir comme un don de Dieu mais non pas sans une participation réelle, non pas sans fatigue et souffrance, sans renoncement et en dehors de l’esprit des Béatitudes. A cause de la venue du règne de Dieu, Jésus appelle à une conversion radicale, un changement profond du regard et du cœur. « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

La prédication infatigable de Jésus marquera les foules par son autorité et beaucoup reconnaîtront que « jamais homme n’a parlé comme cet homme ». Il dévoile le secret de Dieu, son dessein et sa promesse. Ainsi, il change le cœur de l’homme et son destin.

Cette prédication s’accompagne de miracles qui sont autant de signes, même si d’autres signes comptent davantage, comme le fait que les pauvres sont évangélisés ou qu’une communauté de disciples se constitue dans l’unité et dans l’amour. Plus important encore, la mort et la résurrection de Jésus sont le signe par excellence qui confirme toutes ses paroles.

 

Demandons la grâce de savoir parler à tous – aux plus petits d’abord – du royaume et du Salut. Soyons d’infatigables apôtres, gardant plus que tout autre souci la conscience de la mission reçue de Jésus et partagée avec lui.

En demandant à l’Esprit Saint de dessiner sur vous les traits de Jésus, le premier évangélisateur, je vous bénis.

Abbé Bruno Bettoli.