Celui qui a des oreilles, qu’il entende !
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Jésus dit : « Heureux, vous les pauvres. » et « Quel malheur pour vous, les riches ! ». Et nous, nous continuons à aimer l’argent, à thésauriser, à être atteints par la “fièvre acheteuse”, à donner chichement et à nous inquiéter pour le lendemain.

Jésus dit : « Heureux, vous qui avez faim maintenant. » et « Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant ! ». Et nous, nous continuons à manger au-delà de notre faim, gaspiller la nourriture et à suivre nos goûts au risque de négliger notre santé.

Jésus dit : « Heureux, vous qui pleurez maintenant. » et « Quel malheur pour vous qui riez maintenant ! ». Et nous, nous continuons à être voluptueux, à céder si facilement à nos divertissements favoris, à nous montrer insensibles à la souffrance d’autrui et à excuser légèrement nos péchés.

Jésus dit : « Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. » et « Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! ». Et nous, nous continuons à nous soucier du jugement des hommes plutôt que de celui de Dieu, à être sensibles à la flatterie et inquiets du regard des autres et à laisser notre respect humain nous empêcher de rendre raison de notre espérance.

Comment écoutons-nous donc la Parole de Dieu et surtout les paroles mêmes qui sont sorties de la bouche du Sauveur ? L’Ecriture nous avertit elle-même par le prophète Jérémie : « Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel. » mais « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur. »

Abbé Bruno Bettoli+