Le Nouveau Testament n’est pas en phase avec le catéchuménat national…
Aux deux ans, voir trois ou plus de préparation exigée pour ceux qui demandent le baptême le livre des Actes des apôtres nous propose des exemples de baptême express : quelques minutes sur un char avec Philippe, un chant en langue pour d’autres et hop !… un baptême au nom de Jésus-Christ !

Pourquoi, un tel décalage ?

C’est la notion de durée, de temps qui est en cause.
Aujourd’hui, notre monde est complètement déstabilisé dans la manière de vivre le temps : incapacité à s’engager, remise en cause permanente, zapping accéléré par nos moyens technologiques… la fidélité n’est plus une valeur référente.
On essaye alors d’apprendre aux catéchumènes à durer, à expérimenter aussi la grâce de l’attente, de ne pas être esclave de son seul désir mais d’enraciner l’amour pour Dieu dans le temps… en espérant que les racines soient assez profondes pour tenir face aux tempêtes.

Que l’Esprit-saint nous aide à demeurer… et non à juste goûter l’amour de Dieu. Qu’Il nous aide à donner notre vie… et non à essayer pour voir si cela vaut la peine.
Que ses fruits soient notre force pour toute notre vie, et non pour un instant.

Seigneur, apprends-nous à durer, apprends nous à demeurer en Toi.
Et que les enfants qui vivent ce week-end leur première communion, comprennent que cet instant n’a de sens que s’ils y restent fidèles chaque semaine et toute leur vie.

Père Ronan Dyèvre+