Avec sa miséricorde et sa justice
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Isaïe est le principal prophète que la liturgie de l’Avent nous donne d’entendre. De fait, il a transmis tant de merveilleuses promesses qui ont toutes trouvé leur accomplissement dans l’avènement du Messie. En voici justement une qui conclut la première lecture de ce dimanche : « Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, avec sa miséricorde et sa justice. »

 

Ces derniers mots ont retenu mon attention. Les deux termes de miséricorde et de justice pourraient paraître antagonistes mais en Jésus Christ, ils se trouvent parfaitement accordés. Lui-même en parlant de « ce qui est le plus important dans la Loi » cite simplement « la justice, la miséricorde et la fidélité » (Mt 23, 23). Lui-même a appelé à une justice qui « surpasse celle des scribes et des pharisiens » (Mt 5, 20) tout en rappelant la parole de l’Ecriture : « je veux la miséricorde » (Mt 9, 13 ; 12, 7) et en disant à ses disciples : « soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36). Lui même encore a déclaré heureux aussi bien les assoiffés et affamés de justice que les miséricordieux (cf. Mt 5, 6-7).

 

Surtout, Jésus ne s’est pas contenté d’exhorter à vivre ces deux facettes de l’amour. Par lui, ce sont la miséricorde et la justice de Dieu qui nous ont été offertes. Sans attendre leur pleine manifestation dans la venue glorieuse du Christ, nous en faisons déjà l’expérience et particulièrement dans la confession. Quand nous recevons ce sacrement, se réalise un autre oracle d’Isaïe : « Préparez le chemin du Seigneur. […] Et tout être vivant verra le salut de Dieu. »

 

Abbé Bruno Bettoli+

 

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