« Tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur état de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même du Père » (LG n° 11). Le Concile Vatican II n’hésite pas à utiliser ces mots de sainteté et de perfection que trop de chrétiens refusent d’entendre, pensant la chose inatteignable pour eux et dont la simple perspective serait orgueilleuse. Ce faisant, ils s’opposent directement à la volonté de Dieu et perdent les grâces qui les préparent à entrer dans le Ciel.
Au Ciel, en effet, il n’y aura que des saints. Dans la fête de tous les saints que nous célèbrerons bientôt, nous contemplons les fruits de la Rédemption qui ont déjà permis à tant d’hommes et de femmes de « laver leurs robes [dans] le sang de l’Agneau ». En nous émerveillant de cela, comment pourrions-nous nous exclure du même appel qui nous est adressé par ce même sang ? Car, en réalité, nous désirons les rejoindre, nous aspirons à la perfection de l’amour et à la béatitude de la communion qui en résulte.
Nul n’a été créé pour moins que cela et nul ne trouvera son accomplissement en dehors de ce qui serait pure folie si le Christ ne s’était livré pour nous et si, par les mérites de sa croix, l’Esprit n’avait été répandu en abondance sur tous ses disciples « pour les mouvoir de l’intérieur à aimer Dieu de tout leur coeur, de toute leur âme, de toute leur intelligence et de toutes leurs forces, et aussi à s’aimer mutuellement comme le Christ les a aimés »
Abbé Bruno Bettoli+
