«Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (Ps 84,11)
Ce verset du psaume m’est venu à l’esprit à la lecture de l’évangile de ce dimanche. Dans les écrits sacrés de l’Ancien Testament, il est l’une des innombrables traces que Dieu a laissées de son propre mystère et des bienfaits qu’il promettait déjà à son peuple. En effet, si le mystère de la Trinité n’y était pas pleinement dévoilé, c’était déjà le Dieu-Communion qui s’approchait des hommes qu’au commencement, il avait créés à son image.
Dans le récit de la chute (Gn 2-3), nous entendons bien que le péché a fait perdre cette communion à l’homme et la femme – et partant, à toute l’humanité. La communion, une relation dans la vérité et dans l’amour, apparaît ainsi comme le grand don de Dieu à tous ceux qu’il appelle à entrer dans sa vie bienheureuse. C’est le Christ, annoncé à la femme comme « sa descendance », qui devait nous rendre ce merveilleux héritage et c’est lui qui a fondé l’Eglise pour étendre en elle et par elle l’oeuvre de réconciliation et de salut.
Le dix-huitième chapitre de l’évangile selon saint Matthieu traite particulièrement de l’Eglise et tout ce que nous entendons ce dimanche peut y être rapporté à la question de la communion avec Dieu et des hommes entre eux : la correction fraternelle, l’excommunication, la réconciliation, l’unité dans la prière et dans la foi.
Puissions-nous recevoir ensemble les arrhes de l’Esprit Saint pour vivre de plus en plus dans la vérité et dans l’amour, que nous sommes chargés d’annoncer et de transmettre au monde.
Abbé Bruno Bettoli +
