Le “nom”, dans le langage de la Bible, désigne souvent la “personne”.
«Notre Père… que ton Nom soit sanctifié.» peut se traduire : que ta Personne soit sanctifiée… qu’elle soit adorée et aimée par dessus tout.
Le mot “baptiser” veut dire “plonger” ou “immerger”.
Cet Evangile est une invitation à “baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit”… ce qui veut dire que le Baptême de Jésus ne nous plonge pas simplement dans l’eau… il nous plonge dans la vie des trois personnes divines.
Jean Baptiste disait déjà : «Moi, je vous baptise (je vous plonge) dans l’eau, mais celui qui vient après moi est plus grand que moi, et lui vous baptisera (plongera) dans l’Esprit Saint.» (Matthieu, 3,11)
La conclusion de l’Evangile de Saint Matthieu, précise que nous sommes également baptisés ou plongés dans le Père et le Fils. La vie chrétienne est une existence plongée dans la vie trinitaire.
Depuis le jour de notre Baptême, nous sommes en communion, de personne à personne, avec le Père… avec le Fils… et avec le Saint Esprit.
On peut remarquer que le Nouveau Testament aborde toujours le mystère des trois personnes divines sous l’angle de nos relations avec chacune d’elles. Ainsi, cette finale de Saint Matthieu, qui est l’un des textes majeurs sur la Trinité, est d’abord un texte
baptismal ; s’il parle des trois Personnes, c’est pour nous révéler notre vocation à entrer en communion avec elles.
Chaque parole de l’Ecriture est une Parole de Dieu… c’est Dieu qui parle à son Eglise.
Et si Dieu nous parle, c’est qu’il suppose que nous avons des oreilles pour entendre… une intelligence pour comprendre… et éventuellement un cœur pour nous laisser toucher par un tel message.
La connaissance n’est pas l’essentiel… l’important c’est la communion avec le Père, le Fils et l’Esprit. Mais la connaissance nous permet de vivre pleinement cette communion.
C’est pour cela que Dieu nous parle… c’est pour cela que le Fils de Dieu fait homme nous a donné sa Bonne Nouvelle.
La révélation de la Trinité est la grande nouveauté du Nouveau Testament, et si Dieu nous révèle le secret de son être et de sa vie, c’est parce qu’il veut nous faire partager cette vie.
Vivre en enfant de, Dieu, c’est aimer, c’est croire, c’est pratiquer les commandements : l’Evangile nous le rappelle à chaque page… c’est aussi aimer Dieu notre Père avec tendresse : répondre, par un amour véritablement filial, à l’immensité de son amour.
Aimer comme le Christ a aimé, c’est nous aimer comme des frères… c’est aussi aimer Dieu comme l’a aimé celui qui est notre frère aîné : l’aimer comme son Père et notre Père. (cf. Jn 20,17… Rm. 8,29)
Et notre tendresse filiale est l’œuvre de l’Esprit : elle est le signe et la manifestation de sa présence agissante en notre vie.
JCP
