“Que votre cœur ne s’alourdisse pas dans la débauche l’ivrognerie et les soucis de la vie.” (Luc 21,34)
Dominicales n° 441 - 3 décembre 2006 - 1er dimanche de l'Avent (année C)
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“Que votre cœur ne s’alourdisse pas dans la débauche l’ivrognerie et les soucis de la vie.” (Luc 21,34)

Évangile très actuel !
“La débauche” ! II suffit de mettre en marche une télévision, et il n’y a pas un soir sans qu’une chaîne (et en général plusieurs) ne comporte des incitations à la débauche ! Ce qui est étonnant, c’est qu’avec un tel matraquage, il n’y ait pas plus de
perversion et de violence !
Il existe également des comportements, qui sans être de la débauche, sont incompatibles avec la foi et la pratique chrétienne, et qui semblent entrer dans les mœurs : comme la vie commune en dehors du mariage.
Là aussi, on peut dire que “notre cœur s’alourdit”, qu’il s’habitue au péché.
“L’ivrognerie”, le plus démocratique des paradis artificiels, constitue un problème dans tous les milieux sociaux, et concerne nombre de jeunes.
“Les soucis de la vie”. Si nous évitons généralement de tomber dans l’esclavage des paradis artificiels, nous évitons plus difficilement l’esclavage des soucis de la vie. On ne peut pas totalement les éviter, mais ils ne doivent pas nous “alourdir” : nous
faire couler !
S’ils existent, même pour celui qui vit en communion avec Dieu, ils doivent prendre une tout autre dimension.
“Et que ce jour-là ne tombe pas sur vous à l’improviste.”( Luc 21,34)
Notre vie aura un terme : dans quelques jours, peut-être, pour certains d’entre nous… ou dans quelques années !
Il serait regrettable que ce terme nous “tombe dessus à l’improviste” : que nous n’ayons pas préparé cet instant décisif pour notre destinée éternelle.
Que notre vie terrestre trouve son terme dans un désastre universel, ou qu’elle ait lieu discrètement sur un lit d’hôpital, ou dans un accident de la route, pour chacun de nous, le résultat est strictement le même !
Mourir dans une catastrophe “apocalyptique” ou mourir dans son lit ne doit pas nous faire plus peur ou moins peur !
Ce que l’Évangile nous demande, ce n’est pas d’avoir peur … mais d’être prêts. “Restez éveillés et priez” : ce qui constitue un des secrets de ceux qui sont prêts, parce que prier, c’est ouvrir les yeux : regarder en face les problèmes de la vie… et dire :
“Seigneur, voilà mes problèmes”. Et si on accepte de mettre à plat ses problèmes, en présence de Dieu, ils sont pratiquement résolus ! Être prêts, ce n’est pas seulement prier, c’est aussi aimer. Saint Paul rappelle aux Thessaloniciens le premier
commandement : “Que le Seigneur vous donne un amour de plus en plus intense et débordant … Et qu’ainsi, il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche.”
La sainteté n’est pas autre chose que l’amour … et elle nous établit dans la vérité et dans la sérénité.
JCP