Si le Fils de Dieu est venu nous apporter une Bonne Nouvelle, ce n’est pas pour qu’elle soit un élément accessoire de notre existence !
Il sait que chacun est tenté de se “faire une raison” en traînant une existence sans véritable référence au message ou à la morale de l’Évangile… une vie où la prière a une place relativement restreinte… où l’idée de se mettre au service de l’Église, ou celle
du partage des richesses, nous effleure de temps en temps, avant d’être écartée aussitôt, pour retomber dans ce que l’Évangile compare à un assoupissement ! Une vie qui n’est pas tout à fait en ordre, où l’on sait qu’il y aurait des corrections à faire, mais
où l’on remet à plus tard cette remise en ordre.
Jésus nous demande une vie qui soit véritablement un état de veille : qui soit indissociablement une vie spirituelle et un témoignage.
On ne ne peut pas dire que notre paroisse soit dans une situation désespérée ! Nombreux sont ceux et celles qui se sentent responsables, que ce soit dans des groupes de prière ou de réflexion, dans l’évangélisation des jeunes et des adultes, ou de multiples
activités au service de leurs frères. Mais il est évident que nous pourrions être une communauté plus fraternelle et plus fervente.
Nos amis de passages sont admiratifs : nous leur donnons l’image d’une paroisse pleine de dynamisme, et c’est en partie vrai… mais lorsque chacun de nous fait son examen de conscience, il voit tout ce qui limite ce dynamisme : tiédeur, égoïsme, impatience,
indifférence aux autres.
Jésus conclut cette parabole par ces mots : “Ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez.” Il le dit à tous : personne ne peut prétendre que ce message n’est pas pour lui.
Cette parabole nous propose un “test” pour juger de la qualité spirituelle de notre existence quotidienne : être en état de veille, c’est vivre chaque instant, comme s’il était le dernier de notre parcours terrestre.
Et parmi les moyens que l’Église nous propose pour rester éveillés et ne pas sombrer dans la médiocrité, il y a la prière quotidienne, les Sacrements, en particulier l’Eucharistie, le dimanche et, quand on le peut, les autres jours. Il y a également ce qu’on
appelle les communautés ecclésiales de base : c’est la formule habituelle des documents romains sur l’évangélisation.
Ce sont des groupes à échelle humaine, où l’on fait l’expérience de l’amour fraternel, où l’on prie ensemble, et où l’on trouve une entraide pour témoigner de sa foi. “Veiller”, c’est à peu près tout cela !
C’est l’expérience que font les “cellules d’évangélisation” chaque semaine et plusieurs autres mouvements de notre paroisse… c’est aussi l’expérience qu’ont faite, dimanche dernier, les 40 invités du Week-end Alpha, qui a été un moment de bonheur, et une
redécouverte, pour beaucoup, de l’Église du Christ.
“Veillez”… et l’Eucharistie nous tient en éveil : avec toute la communauté ecclésiale, nous y faisons la rencontre du Christ… mais nous avons besoin aussi d’autres lieu de rencontre à plus petite échelle : des Églises domestiques, qui sont des lieux d’éveil.
JCP
“Je le dis à tous, veillez” (Mc 13,33)
Dominicales n° 515 - 30 novembre 2008 - 1er dimanche de l'Avent (année B)
“Je le dis à tous, veillez” (Mc 13,33)