Les droits de la famille
Dominicales n° 680 - 13 janvier 2013 - Baptême du Seigneur (Année C)
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Les droits de la famille

En ce qui concerne la manifestation de ce dimanche 13 janvier, il est normal que les chrétiens soient nombreux à vouloir s’exprimer.
Dans sa lettre « Amour et vérité », en 1981, Jean Paul II écrivait : « L’Église prend ouvertement et avec vigueur la défense des droits de la famille contre les usurpations intolérables de la société et de l’État. » (Familiaris consortio, 46)
Une telle démarche est politique, non en sens qu’elle exprimerait les opinions d’un parti politique contre un autre parti, mais en ce sens que les familles doivent participer à l’action politique pour défendre une politique familiale.
Dans cette lettre, Jean Paul II et les évêques réunis autour de lui en synode, ne font que rappeler ce qu’on appelle la doctrine sociale de l’Église.
Jean Paul II écrit : « Le rôle social de la famille est appelé à s’exprimer aussi sous forme d’intervention politique : ce sont les familles qui en premier lieu doivent faire en sorte que les lois et les institutions de l’État, non seulement s’abstiennent de
blesser les droits et les devoirs de la famille, mais encore, les soutiennent et les protègent positivement. Il faut que les familles aient une conscience vive d’être les protagonistes de la politique familiale, et qu’elles assument la responsabilité de
transformer la société. dans le cas contraire, elles seront les premières victimes des maux qu’elles se sont contentées de constater avec indifférence. » (Familiaris consortio, 44)
Dans sa doctrine sociale, l’Église rappelle que la famille est la cellule de base de toute société : elle a des droits propres et inviolables que l’État doit respecter et qui la rendent prioritaire par rapport à la société civile : « La société, et plus
précisément l’État, doivent reconnaître que la famille est une société jouissant d’un droit propre et primordial » (Familiaris consortio, 45)
« La situation de très nombreuses familles en divers pays est fort problématique, quand elle n’est pas franchement mauvaise : les lois et les institutions méconnaissent, contre toute justice, les droits inviolables de la famille … et la société, loin de se
mettre au service de la famille, l’attaque violemment dans ses valeurs et dans ses exigences fondamentales. Ainsi la famille, qui selon le dessein de Dieu est la cellule de base de la société, sujet de droits et de devoirs antérieurs à ceux de l’État et de
n’importe quelle autre communauté, se trouve être la victime de la société et de ses injustices flagrantes. »
Les droits de la famille sont les suivants :
« Le droit d’exister et de s’épanouir en tant que famille …
Le droit à la stabilité du lien conjugal et de l’institution du mariage.
Le droit d’expression et de représentation devant les autorités publiques.
Le droit de créer des associations en lien avec d’autres familles et institutions, afin d’accomplir sa mission. » (Familiaris consortio, 46)
Ce qui signifie que la famille a des droits que l’État doit respecter. Il y a une antériorité de la famille par rapport aux institutions de la société civile. Les familles ont le devoir d’exiger le respect de ces droits.
JCP