« Tous, nous avons été plongés dans l’unique Esprit. » (I.Cor. 12,13)
Dominicales n° 384 - 15 mai 2005 - Pentecôte (année A)
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« Tous, nous avons été plongés dans l’unique Esprit. » (I.Cor. 12,13)

On ne trouve le récit de la Pentecôte dans aucun des quatre Evangiles, mais dans le livre des Actes de Apôtres.
Cependant, l’Evangile de ce jour (Jn 20,19-23) se rattache directement au mystère de la Pentecôte.
Si nous nous posons des questions sur le rôle de l’Esprit Saint, sur la place de l’Esprit par rapport à Jésus, sur sa place par rapport aux Sacrements et par rapport à notre comportement quotidien, alors cet Evangile a quelque chose à nous dire.

Si nous n’entendons pas ce message, c’est peut-être parce que nous ne réalisons pas véritablement que notre vie chrétienne est une vie “spirituelle” : une vie constamment animée par l’Esprit.
Tout acte de foi est un don de l’Esprit : “Sans le Saint Esprit, personne ne peut dire : Jésus est Seigneur.” (I.Cor. 12,3)

Notre prière s’adresse généralement au Fils de Dieu, ce qui est bien. S’il s’est fait homme : c’est précisément pour se mettre à notre portée : pour que ses disciples, tout au long de l’histoire, puissent être proches de lui.
Mais il est plus rare que notre prière soit spontanément filiale et s’adresse à Dieu notre Père.
Nous le prions, en principe, en récitant le “Notre Père” : ces phrases sont imprimées dans notre esprit plus que toute autre formule… mais il n’est pas certain que cette “prière du Seigneur” soit vraiment notre prière.
En général, notre prière spontanée est différente et fait assez peu de place à la rencontre du Père.

Notre prière ne fait pas non plus toute sa place à l’Esprit Saint.
Tout au long de l’année, l’Eucharistie nous fait communier à la Personne et au Sacrifice du Christ, et les autres Personnes sont un peu absentes de notre horizon spirituel.
Et pourtant, si le Fils de Dieu s’est fait homme, c’est bien pour nous donner l’Esprit Saint et faire de nous des fils, de sorte que, transformés par cet Esprit nous soyons les enfants de Dieu, son Père et notre Père.
Sans l’Esprit Saint, ni la foi ni la charité, ni aucun progrès dans la sainteté ne sont possibles.
L’Esprit est comme le moteur de toute notre vie spirituelle ; il réalise en nous la totalité de cette vie nouvelle, filiale et éternelle : « Tous… nous avons été plongés dans l’unique Esprit… tous nous avons été désaltérés par l’unique Esprit. » (I.Cor 12,13)

JCP