« Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25,13)
Dominicales n° 631 - 6 novembre 2011 - 32e dimanche du temps ordinaire (Année A)
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« Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (Mt 25,13)

Dans cette histoire des “vierges prévoyantes”, quelques détails nous surprennent : l’époux, qui représente le Christ, n’est pas particulièrement sympathique. On lui dit : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous.” et il répond : “Je ne vous connais pas !” (Mt 25,12)
Quant aux cinq jeunes filles prévoyantes, elles ont leur petite réserve d’huile et elles ne prennent aucun risque. Plutôt que rendre service, elles conseillent aux autres de se débrouiller pour en acheter : elles ne partagent pas, mais elles donnent de bons
conseils !
En résumé : cinq petites pestes prévoyantes et organisées se font inviter à une soirée, et cinq petites étourdies se font mettre dehors par un jeune marié plutôt mal élevé et très à cheval sur les horaires !
Ainsi, l’époux qui représente le Christ, et les jeunes filles prévoyantes qui représentent les élus, sont les personnages les moins sympathiques de la Parabole !
La raison en est simple : ce n’est pas une parabole sur la charité, mais sur la prévoyance !
Si l’époux avait été conciliant, et si les jeunes filles prévoyantes avaient partagé leur huile, cela aurait été une autre histoire, mais elle n’aurait pas servi à faire comprendre qu’il faut constamment être prêt !
Jésus veut illustrer le fait que, chaque jour, nous devons être prêts à paraître devant Dieu : “Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.” Il nous invite à prévoir l’aboutissement de notre destinée.
Il veut nous dire que ce sont nos choix, pendant cette vie sur terre, qui décident de notre destinée éternelle.
Chacun de nous sait quelles sont les conversions qu’il ne cesse de remettre à plus tard. Chacun sait qu’il pourrait s’en remettre à la tendresse du Christ, lui qui aime pardonner et nous tend la main, et qui nous invite à prendre cette main tendue.
Dans cette parabole, il nous invite à être aussi conséquents avec notre foi que nous le sommes dans notre vie professionnelle ou familiale.
Son message, c’est que nos choix, maintenant, doivent être exactement ceux que nous ferions si notre vie devait s’arrêter dans un instant, et il nous demande d’envisager cette hypothèse en toute sérénité.
Si maintenant nous sommes prêts, rien ne peut nous faire peur : c’est cela être son disciple.
Jésus ne raconte pas cette histoire pour nous faire vivre dans l’angoisse, il veut au contraire que soyons en paix avec nous-mêmes, précisément parce que, ce qu’on devrait faire, on le fait maintenant, pas demain, ni l’année prochaine !
JCP