« Votre joie, personne ne vous l’enlèvera. » Éditorial de l’abbé Bruno Bettoli du dimanche de Pâques, 31 mars 2024
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Cette parole est pour nous en ce saint jour de Pâques. D’ailleurs, c’était bien en lien avec sa résurrection à venir que Jésus l’avait prononcée, la veille de sa mort : « Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu’elle éprouve du fait qu’un être humain est né dans le monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. » (Jn 16,20c-22)
Notre vie est une succession de joies et de peines, toutes plus ou moins éphémères. Il y a parfois des peines – je pense par exemple à certains deuils – qui marquent durablement et profondément des personnes mais c’est plus durable et plus profond encore pour la joie de la résurrection du Seigneur Jésus, non seulement parce que sur lui, la mort n’a plus aucun pouvoir, mais aussi parce que c’est la Création tout entière qui peut espérer avoir part à jamais avec lui, qui est « la résurrection et la vie » (Jn 11,25).
La résurrection de Jésus est la confirmation de tout ce qu’il a dit, de tout ce qu’il a fait et finalement de qui il est, ce que les Apôtres pourront bientôt confesser joyeusement, même au cœur des tribulations, avec toute l’assurance que donne l’Esprit Saint. Avec eux, nous accueillons la joie que personne ne nous enlèvera et que nous annonçons au monde dans la puissance du nom de Jésus : Par lui et pour lui, tout a été créé (Col 1,16). Par lui et pour lui, tout a été réconcilié (Col 1,20). Louez Dieu, alléluia !
Abbé Bruno Bettoli +