« Tout est prêt : venez à la noce. »
">

Espérons que nous entendrons un jour la nouvelle traduction de l’invitation liturgique à la communion : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ! » Elle serait plus fidèle au texte latin du missel et à la Bible (Ap 19, 9). Et ce dimanche, elle nous suggère d’éclairer le mystère de l’eucharistie par la parabole des invités aux noces.

Tout d’abord, voyons que l’Agneau est bien le fils du Roi. La messe est le “lieu” où se manifeste, se réalise et se fête l’alliance du Christ avec l’Eglise, l’alliance nouvelle et éternelle du Fils de Dieu avec l’humanité.

Ensuite, c’est le roi qui a l’initiative de célébrer ces noces et c’est lui qui a «préparé son banquet», manière de nous rappeler que la messe n’est pas notre affaire mais l’œuvre de Dieu lui- même, ce qui dit beaucoup de notre

manière de nous y préparer et d’y participer. A la messe, Dieu invite et rassemble ; il parle et instruit ; il sauve et se donne ; il bénit et envoie.

La participation active dont parle l’Eglise n’est pas que tout le monde s’agite mais que tous sachent ce que Dieu accomplit et se disposent à l’accueillir, aidés en cela par le silence et la beauté, la simplicité et la répétition des rites. Cela nous est difficile. Aussi les invités déclinent la merveilleuse offre qui leur est faite, n’ayant “pas le temps et bien d’autres choses à faire”.

Pour nous, répondons au très grand désir que Dieu a de nous faire entrer dans sa joie en portant « le vêtement de noce » que la grâce baptismale nous a donné. Si le péché l’a déchiré ou nous l’a fait perdre, une sincère contrition nous le rendra.

P. Bruno BETTOLI +