Tous saints à l’école des publicains
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Tous saints à l’école des publicains

Puisque cet éditorial couvrira les vacances de la Toussaint, je voudrais déjà tourner nos regards vers cette belle et grande fête mais il ne sera pas nécessaire pour cela de passer sous silence les deux dimanches qui vont la précéder immédiatement.

Nous y rencontrons en effet deux publicains vers lesquels Jésus attire notre attention : si le premier est imaginaire, personnage de parabole, le second est aussi réel que connu, Zachée de Jéricho. Leurs péchés ne sont pas occultés. Ce sont eux-mêmes plutôt qui les confessent. Le premier, dans le Temple, se frappe la poitrine, en disant : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! ». Le second, dans un même mouvement, reconnait ses fautes et entre dans la joie de la conversion : « Si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus.»

Avec l’un, apprenons l’humilité. Ne craignons pas de nous abaisser devant Dieu puisque c’est lui qui nous élève, lui qui peut nous justifier. Tenons-nous en vérité dans la prière et, en nous frappant la poitrine, demandons la grâce que notre cœur de pierre devienne un cœur de chair.
Avec l’autre, cherchons à voir Jésus et finalement, laissons-le poser sur nous son regard de miséricorde. Nous entendrons son appel à descendre pour venir auprès de lui et à lui ouvrir notre maison, c’est-à-dire toute notre vie. Il y apportera le salut, lui qui « est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Encouragés par ces deux publicains, accueillons notre vocation à la sainteté, osons croire au grand projet du Père. En suivant Jésus sur la route des Béatitudes, nous savons que nous aurons part à son Esprit.

Abbé Bruno Bettoli +