Photo choc et évangélisation
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Tout a été dit sur la photo qui a fait la « une » des médias et des réseaux sociaux (après avoir été cachée : faut-il montrer l’horreur ?)

Au-delà de l’émotion qu’elle suscite, comme tant d’autres avant elle, ce cliché nous projette violemment au visage la réalité de nos responsabilités collectives et personnelles.

Collectives, car tous ces malheurs ne sont que la conséquence d’un processus de déstabilisation de cette région du monde depuis des décennies.
Que font nos hommes politiques ?

Personnelles, car doit se poser dans la conscience de chacun la question : « Qu’as-tu fais de ton frère dans la détresse ? »

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus s’en va en Décapole, territoire païen, pour guérir, rendre la parole à un muet.
Saint Jacques rappelle à sa communauté que l’on ne doit pas juger l’autre à l’apparence, à la pauvreté matérielle.

Des pauvres, des muets, des étrangers arrivent en foule vers notre vieille Europe. Si la peur est légitime : « nous ne pouvons pas accueillir tous les malheurs du monde » ; elle est aussi révélatrice de notre état d’âme et de notre vitalité spirituelle. Au lieu de voir en ces foules des frères à aider, et à sauver… humainement et spirituellement, nous voyons des potentiels ennemis.

Au lieu de croire que l’Esprit-Saint veut aussi toucher leurs cœurs, leur révéler que Jésus est Sauveur, nous préférons nous recroqueviller sur nos désespoirs et nos craintes.

Et si ces foules qui se pressent n’étaient pas aussi une formidable chance pour l’Evangélisation…

Père Ronan Dyèvre+