Nouveau missel (épilogue) : la participation active 
">

La parution du nouveau missel en français a été l’occasion de donner une dizaine de coups de projecteur sur divers aspects de la liturgie eucharistique. En conclusion de ce rapide parcours, faisons le vœu qu’il ait aidé à une meilleure compréhension par les fidèles de ce grand mystère et essayons de redire en quoi consiste justement leur « participation active ».

Puisque notre Sauveur « institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la croix au long des siècles, jusqu’à ce qu’il vienne, et pour confier à l’Église, son Épouse bien-aimée, le mémorial de sa mort et de sa résurrection » (Sacrosanctum Concilium 47), le plus important est de comprendre et de vivre ainsi la messe. Les fidèles présents sont ensemble cette Épouse qui reçoit de son Époux l’offrande qu’il a faite de lui-même à son Père. L’essentiel, qui trouve son sommet dans la sainte communion (SC 55), est donc intérieur et caché. Tout le reste – ce qui se voit, s’entend, se sent, se fait – n’a de sens que pour y conduire et nous devons tous apprendre à le réaliser dans cette intention, ce que les liturges appellent l’”art de célébrer” (ars celebrandi) et qui nous revient diversement selon qu’on est prêtre, chantre, organiste, lecteur, acolyte, quêteur… ou – ce qui est le plus important – fidèle du Christ.

Fidèles du Christ, nous le sommes tous. Puissions-nous toujours préparer nos cœurs par de saints désirs et savoir habiter nos paroles, nos chants et nos silences, nos gestes et nos attitudes pour qu’ils nous aident, personnellement et communautairement, à accueillir l’Œuvre de Dieu.

Abbé Bruno Bettoli +