Nouveau missel #8 : la présentation des dons
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Au moment où la liturgie passe de l’ambon à l’autel, le prêtre y reçoit le pain et le vin qui viennent de préférence de l’assemblée. En présentant le pain, il dit, normalement à voix basse (cela s’appelle une secrète mais la liturgie rénovée permet aussi de la dire à voix haute) :

« Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers. 
Nous avons reçu de ta bonté
le pain que nous te présentons,
fruit de la terre et du travail des hommes.
Il deviendra pour nous le pain de la vie. »

Tout est reçu de Dieu : le blé qui pousse seul aussi bien que le travail que nous faisons pour le semer, le protéger, l’arroser, le récolter, le moudre et en faire du pain. Nous  commençons par reconnaître que ces oblats, comme tout le reste, ne sont que don.

Dans cet élan d’action de grâce que le Christ est venu restaurer, nous voulons consacrer à Dieu tout ce que nous avons reçu de lui. Avec le pain et le vin, nous sommes invités à déposer nos vies sur l’autel : ce que nous avons fait la semaine passée ou que nous ferons durant cette semaine qu’inaugure l’Eucharistie dominicale.

Au sommet de chaque messe, le mémorial de la Pâque de Jésus rend présent son sacrifice rédempteur, avec son corps livré et son sang versé. Ne manquons pas ce rite qui le précède, ayant déjà en vue celui de la communion qui le suit, pour « que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à [la gloire du Père]. »

La goutte d’eau ajoutée dans le calice nous y appelle, tandis que la prière silencieuse du ministre nous accompagne :

« Comme cette eau se mêle au vin
pour le sacrement de l’Alliance,
puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a voulu prendre notre humanité. »

Abbé Bruno Bettoli +