Nouveau missel #2
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Chers frères et sœurs,

Dans la mouvance de l’accueil du nouveau missel, le Père Bruno a inauguré ce premier dimanche de l’Avent, la série des présentations sur des thèmes touchant la liturgie. Je voudrais proposer ici un commentaire sur l’une des postures que nous adoptons au cours de la messe : l’agenouillement.  

Diversement appréciée, cette posture exprime l’humilité et l’adoration dans la liturgie. Mais elle a aussi été utilisée dans la société et l’histoire pour exprimer l’humiliation, la honte la punition. Les enfants punis sont mis à genoux ; les prisonniers de guerre ou les condamnés à mort sont mis à genoux pour être humiliés. Les rois exigent de leurs sujets qu’ils se mettent à genoux et baissent le regard pour leur parler.  

C’est donc important de clarifier et de bien comprendre l’usage de cette posture dans la liturgie. Voici ce que dit l’Église à ce sujet : ‘’Les attitudes communes à observer par tous les participants sont un signe de l’unité des membres de la communauté chrétienne rassemblés dans la sainte Liturgie; en effet, elles expriment et développent l’esprit et la sensibilité des participants. …. Ils s’agenouilleront pour la consécration, à moins que leur état de santé, l´exiguïté des lieux ou le grand nombre des participants ou d’autres justes raisons ne s’y opposent. Ceux qui ne s’agenouillent pas pour la consécration feront une inclination profonde pendant que le prêtre fait la génuflexion après la consécration”. 

Je voudrais noter que la posture extérieure est une expression du cœur. Et l’idéal serait que le corps qui s’agenouille soit en harmonie avec un cœur, un esprit, une âme, tous remplis d’humilité et d’adoration. C’est un appel et une disposition de l’Église pour organiser dans la beauté et la dignité cette action commune qu’est la liturgie. En faisant attention à ne pas confondre unité et uniformité, nous sommes tous appelés à mieux accueillir ce geste dans la liturgie pour mieux l’exprimer en communion avec tous nos frères et sœurs qui partagent le même amour pour notre Dieu.

Abbé Elzéar Adounkpe