Nous voilà dans un nouveau thème : l’Evangélisation, et il est bon de prendre le temps de retrouver les racines de l’Evangélisation. En effet, après avoir réfléchi sur la prière, la rencontre du Christ, l’intimité avec le Christ, il est bon de se dire “Mais que vais-je faire de ce trésor reçu ? Est- ce que je le garde pour moi ou est-ce que je vais le porter aux autres ?
L’Evangélisation : en écoutant ce mot, on entend tout de suite le mot ” Evangile “, ” Bonne Nouvelle “.
Est- ce que je crois que la rencontre du Christ est une Bonne Nouvelle ? Est-ce que je crois que le Christ vient m’apporter une Nouvelle, vient me renouveler, qu’ Il est Parole vivante, non pas une parole ancienne, mais une Parole qui aujourd’hui encore me donne vie. Et pour cela, oui, je veux le rencontrer, je veux l’accueillir, tout ce que nous avons approfondi dans la prière, mais aussi le porter aux autres, mais aussi prendre le temps de témoigner de ce que le Christ me permet de vivre.
Vous savez combien le pape François a commencé son pontificat en nous invitant à sortir aux périphéries, c’est-à –dire tout simplement évangéliser, et le pape Paul VI, lors de sa belle Exhortation Apostolique,
” Evangelii nuntiandi “, l’Evangélisation dans le monde moderne, disait : ” l’ Eglise existe pour évangéliser ’’.
Et on peut dire ” Si l’Eglise n’évangélise plus, elle n’existe plus, elle meurt “. C’est pareil pour nos paroisses.
Nos petites églises locales, si la paroisse n’évangélise plus, eh bien, tout simplement, la paroisse meurt.
Oui, nous sommes faits pour porter la Bonne Nouvelle.
Don Pigi, en expliquant tout le processus de la création des cellules d’ Evangélisation, prend cette belle image de la différence entre la mer de Tibériade et la Mer Morte. D’ un côté, la Mer de Tibériade accueille la source, l’ eau qui vient des montagnes, les montagnes du nord d’ Israël, qui se déverse en elle, qui se laisse traverser, puis elle redonne cette eau dans le Jourdain, cette eau qui va irriguer des terres sur des dizaines et des dizaines de kilomètres.
La Mer Morte est une mer en vase clos, qui malheureusement accueille l’eau mais ne lui permet pas de porter du fruit. Alors oui, nous sommes invités à recevoir l’ Eau Vive qui coule du côté du Christ, à recevoir, c’ est-à-dire à entendre sa Parole, encore mieux, l’écouter, et, encore mieux , l’ accueillir.
Mais, s’il n’y a pas ce processus de redonner la Parole, eh bien, nous risquons de devenir une Mer Morte.
Alors il nous faut nous laisser transformer, purifier par cette Eau Vive, vivre cette conversion personnelle et ensuite, eh bien, se laisser envoyer pour annoncer, pour évangéliser.
Avant de commencer cette réflexion, il est bon de se poser quelques questions clés :
Est-ce que je crois que le Christ veut et peut changer ma vie ?
Est- ce que je cois que le Christ veut et peut vraiment transformer le monde ?
Est-ce que je crois que le Christ veut et peut rencontrer chaque personne aujourd’hui ?
Ces questions sont fondamentales. Si je ne crois pas cela, j’ aurai beau employer les méthodes les plus performantes, cela ne portera pas de fruit car rien n’ est possible sans l’ action de l’ Esprit Saint, rien n’ est possible sans cette certitude qu’ aujourd’hui encore, le Seigneur vient à la rencontre de tous les hommes.
Alors posons cet acte de foi et prions pour cette semaine de mission qui va arriver. Prions pour que durant toutes les rencontres qui vont se faire entre les paroissiens et les habitants de Viroflay, le Seigneur puisse s’infiltrer dans les cœurs, puisse aller à la rencontre de ces personnes, puisse les toucher pour que s’ouvrent un début d’accueil, un début d’écoute, d’accueil et de transformation.
Alors oui, nous croyons que cette eau vive du Christ continuera à porter du fruit.
Père Dyèvre