Chers amis
Ce dimanche, solennité du “Christ, Roi de l’univers”, est le dernier de l’année liturgique en cours. Nous entrerons dans une nouvelle année liturgique par le temps de l’Avent, temps d’attente et d’espérance joyeuse. Nous allons une fois encore ap- prendre à attendre, à faire confiance à Dieu et espérer avec patience la réalisation de ses promesses. Il se présente comme le roi de l’univers mais les textes de ce dimanche le présentent comme un berger, comme celui qui prend soin de son peuple. Régner et servir se ressemblent bien. Et pour cela, il est important de discerner ce qui est bien. Dieu, lui, sait ce qui est bien. Les hommes, et surtout ceux qui aspirent à régner ou ceux qui règnent, doivent aussi savoir le faire. Ne pas savoir ce qui est bien, ne pas chercher à le savoir ou mieux, chercher à imposer son point de vue sur ce qui est bien, fausse complètement le destin de tout pouvoir ou de toute autorité.
Régner ou gouverner n’est plus alors synonyme de servir. Il devient finalement synonyme de se servir ou synonyme de sévir. En se mettant à l’écoute de Dieu qui sait ce qui est bien pour l’homme et en prenant en compte aussi l’avis de l’homme sur ce qu’il pense bien pour lui, on a beaucoup de chances de servir dans la justice et réaliser le bonheur de tous et de chacun.
Ce bonheur réside pour l’autorité dans des grandes décisions à prendre mais surtout dans l’attention aux plus petites choses. Ne dit-on pas que le diable se cache dans les détails ? Les petites choses bien faites font à la longue de grandes. C’est ainsi aussi, à mon avis, pour le ciel. Entre visiter une personne et lui envoyer des choses, très souvent les gens préfèrent la visite. Bien sûr, ils ne refuseraient pas ce qui leur est offert. Mais le don le plus précieux, n’est-ce pas la présence de la personne aimée ? « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »
Abbé Elzéar ADOUNKPE +